Elle est venue comme elle était prévue, poussée par un vent glacé, vague par vague sur les pavés. Dans la cité, plus rien ne bouge. Même les chats se sont capitonnés dans le creux des caves.
Quelques lumières aux fenêtres témoignent d’une vie calfeutrée. De la fumée reste accrochée aux cheminées. Une odeur de chocolat chaud, souvenir d’une enfance en hiver.
Et le dicton, inventé un soir de vin chaud abondant, revient comme une douce litanie : «Quand il neige à La Couvertoirade, méfie-toi des nuits froides.»