Lors de la commission permanente du 27 avril, sur proposition du groupe majorité départementale, une motion contestant la limitation de la vitesse à 80 km/h a été soumise au vote.
Cette motion a obtenu la majorité des suffrages, mais n’a pas été votée à l’unanimité des 46 conseillers départementaux aveyronnais.
« Nul ne songe à remettre en cause la notion de protection routière, mais la décision de limiter la vitesse à 80 km/heure sur l’ensemble des routes à double sens, et sans séparateur central, en oubliant une concertation préalable avec les territoires, ressemble plutôt à un mauvais coup porté à nos départements ruraux.
En Aveyron, c’est pratiquement tout le réseau routier qui est concerné. Le simple fait de vouloir doubler un poids lourd, par exemple, va devenir problématique sur nos routes qui sont très empruntées, car l’automobile est quasiment le seul mode de transport possible pour tous ceux qui doivent aller travailler, amener leurs enfants à l’école… Sans oublier que, dans le même temps, il pèse de réelles incertitudes sur les petites lignes SNCF, qui sont la règle dans notre département.
Les expérimentations menées par le gouvernement ont fait l’objet de contre études de la part de médias ou d’organismes spécialisés. Il en résulte un certain flou qui démontre que les choses ne sont pas aussi simples. Et que la réduction de la vitesse risque bien, hélas, de ne pas faire baisser le nombre de victimes.
Les élus départementaux connaissent bien leur territoire. Nous pensons donc qu’il convient de décentraliser cette mesure de réduction de la vitesse au niveau des départements. Et de confier aux présidents des conseils départementaux et aux préfets l’inventaire des routes ou portions de routes qui pourraient être concernées. »
La politique routière du département de l’Aveyron est ambitieuse : c’est un choix politique.
Laissons-nous l’autonomie nécessaire à la bonne circulation des Aveyronnais.
Sébastien David et Emilie Gral
Conseillers départementaux du canton de Saint-Affrique