Les cailles sont de retour. Les techniciens de la Fédération départementale des Chasseurs de l’Aveyron le savent bien. Aussi, depuis plusieurs semaines, Bernard Blanchy et Guillaume Druilhe équipés de transistors et de haut-parleurs font de « la repasse ».
Ainsi, ils font jouer sans relâche le chant des femelles caille pour attirer les mâles toujours prompts à chercher à séduire une nouvelle belle. Pour les capturer, les techniciens déplient alors un immense filet qu’ils posent à plat sur les hautes herbes.
Une fois l’oiseau capturé, il est alors analysé sous toutes ses coutures, mesuré et pesé et bien que le mariage ne soit pas consommé notre caille est alors baguée.
L’objectif, bien évidemment scientifique vise à en apprendre un peu plus sur cet oiseau. Aujourd’hui, certains pensent que les cailles traversent l’Espagne pour gagner leur principale zone d’hivernage en Afrique du Nord puis rejoignent l’aire de reproduction au printemps en passant par l’Italie.
Pour d’autres observateurs, il y aurait en fait deux couloirs de migrations distincts, l’un par l’Espagne, l’autre par l’Italie. Baguer des oiseaux est une tâche des plus agréables à réaliser, mais ingrate en termes de retour d’information.
Il faut en effet que l’animal soit repris ou tué et que sa bague soit renvoyée à la Fédération des Chasseurs ou au Muséum d’histoire naturelle de Paris pour pouvoir bénéficier de la donnée.
Qu’à cela ne tienne la Fédération départementale des Chasseurs poursuit inlassablement son travail d’amélioration de la connaissance et bagues tous les ans de plus en plus d’oiseaux.
Si vous trouvez une bague sur un oiseau mort ou si vous tuez à la chasse une espèce gibier baguée, glissez la bague dans une enveloppe et faite la parvenir à la Fédération départementale des Chasseurs de l’Aveyron, 9 rue de Rome, 12000 Rodez ou au C.R.B.P.O., Case Postale 135, 43 rue Buffon, 75005 PARIS, France.