Pour leur deuxième venue sur les bords du Tarn à Comprégnac, après une première en 2013, Ngueweul Rythme, une formation originaire du Sénégal actuellement en tournée dans le sud de la France, a allumé le feu avec son dernier spectacle de tam-tam.
Dans un décor de huttes griots de l’ouest de l’Afrique, MC et son groupe de percussionnistes ont appelé le lion de la savane à danser sur leur musique. Une fois celui-ci endormi, le danger s’éloignant, la fête au village a pu reprendre jusqu’à tard.
Pendant plus de 3 heures, le spectacle a été assuré devant un public venu nombreux pour admirer un interminable enchainement, très éclectique et non moins varié, que proposent ces musiciens qui jouent des tambours allant du petit tama en peau de varan au tabala en peau de vache, en passant par toute la gamme des sabars (peau de mouton) et du sowruba (peau de chèvre).
Le public sud-aveyronnais a su rapidement se laisser prendre au jeu et reprendre ces déhanchés de pas de danse qu’on doit, sous nos latitudes, à Johnny Clegg et son fameux Asimbonanga en 1987. Ces pas de danse, que l’on peut résumer à quelqu’un qui veut monter des marches d’un mètre sur un escalier en zigzag, sont irrésistiblement entrainants, une vraie alternative à la Salsa et la Zoumba.
Une soirée exceptionnelle et mémorable dans une réelle ferveur d’été, de partage entre les cultures, clôturée par trois morceaux joués par Ngueweul Rythme et une partie de l’Echo des Avens.