Millau : Madeleine Sarrouy expose au Vieux Moulin

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Jusqu’au 28 octobre, l’Association des Peintres et Sculpteurs du Vieux Moulin a le plaisir de proposer les peintures de Madeleine Sarrouy.

C’est la deuxième fois que cette artiste autodidacte, pédopsychiatre à la retraite qui a partagé sa vie entre Nîmes et le Larzac, expose au Vieux Moulin.

Ses toiles évoquent l’eau, la vie, la mort… Le grand questionnement. « Est-ce qu’on va disparaitre ? Qu’est-ce qu’on va devenir ? », se demande l’artiste.

« L’eau est mon élément favori dans mon travail de création. Mêlée à des pigments, de l’encre, des colles, elle fait son travail de diffusion, de traversée des supports et en particulier du papier. Pour moi, elle est réalité autant que symbole de semence, fécondation comme de son contraire : destruction, violence, disparition. »

Le papier est son support privilégié, même si elle doit parfois le maroufler sur toile pour sa conservation. « Il est fragile, traversable. Il peut se déliter, se déchirer, mais aussi se froisser, s’adapter et s’enrichir de ces mille rides qui le font si proche de notre peau. Sa symbolique à lui en fait une manière analogue à notre enveloppe corporelle. »

Le vernissage de l’exposition a eu lieu le vendredi 12 octobre.

« Ces dernières années, mon travail explore la disparition en déclinant cette dynamique à travers la matière ou/et la figuration symbolique, explique Madeleine Sarrouy. Cette exposition vient aujourd’hui faire écho avec notre actualité : actualité environnementale, climatique, politique, économique et sociale… Menaces d’événements naturels extrêmes avec le trop d’eau, le trop chaud, le trop sec… Menaces d’événements sociaux avec le trop de violence, le trop de guerres… Menace sur le vivant par des maîtrises humaines extrêmes… Alors je tente d’en créer un signe poétique pour en saisir la force, la grandeur et l’effroi et de proposer d’entrainer le visiteur avec moi au-dessus de ce fatras, le considérer avec un œil qui le transforme et permette de l’aborder, d’en accepter la portée, de nous positionner tout en allégeant le poids dans le déroulé de nos vies quotidiennes ».

A découvrir jusqu’au 28 octobre au Vieux-Moulin où vous pourrez rencontrer l’artiste tous les jours de 14h à 18h.

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