La Couvertoirade. La rentrée s’annonce bio pour les élèves de La Blaquèrerie

Millavois.com
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Découvrir les saveurs de saison…

Une nouvelle école, une nouvelle cantine et, depuis le début de l’année 2019, une nouvelle cantinière pour préparer des repas 100 % bio. On peut dire qu’ils sont gâtés les enfants de l’école de La Blaquèrerie.

Depuis plusieurs mois déjà, un collectif de parents d’élèves porte le projet d’une cantine bio et locale au sein d’un « comité cantine ». Soutenus dans leur démarche par la mairie de La Couvertoirade, ils voient leur projet se concrétiser en fin d’année 2018 avec le recrutement par la mairie d’une cantinière qui, dès le mois de décembre, se prépare à entrer en scène pour la rentrée de janvier.

Gaëlle Lendormy, arrivée sur le Larzac à la faveur d’un séjour en woofing, rayonne de joie depuis son recrutement. « Je suis convaincue que l’on est ce que l’on mange », déclare-t-elle dans un large sourire en retraçant sa carrière professionnelle.

Après avoir travaillé pour un traiteur puis dans une maison de retraite puis dans un village vacance, elle a fait un beau tour d’horizon de la planète alimentation. « Moi, si je peux amener un peu de plaisir avec la nourriture, alors ma journée est faite », assure-t-elle. Et du plaisir elle en donne visiblement. Il suffit de surprendre les sourires étonnés des quinze enfants installés devant leur assiette de crudités pour s’en assurer.

Une invitation à la découverte de nouvelles saveurs

Composée comme une œuvre d’art, l’entrée réalisée avec des bâtons de carottes, une mousse de sardine et des lamelles de radis noir intrigue les enfants. « Ça pique un peu, mais c’est bon », rigole Diego en essayant de convaincre sa voisine dubitative devant les lamelles de radis noir.

Avec pédagogie et douceur, Gaëlle et Delphine, assistante maternelle, racontent l’histoire des légumes, invitent à la découverte de nouvelles saveurs, expliquent la fabrication des aliments. « C’est exaltant ce projet, confirme Gaëlle Lendormy. Je peux maitriser toute la chaine, de la commande auprès des producteurs locaux à la fabrication jusqu’à la transmission auprès des enfants. Avec le défi de ne pas couter plus cher qu’avant ».

Et démontrer ainsi que l’on dépense moins d’argent public pour faire fonctionner une cantine bio à échelle humaine qu’en investissant dans de grosses structures de distribution de repas type cuisine centrale.

A terme, ce seront plus de cinquante repas qui seront ainsi servis chaque midi pour l’ensemble des élèves du regroupement scolaire et les adultes qui les accompagnent. « Ça sent tellement bon que c’est un supplice de tenir jusqu’à midi », confirme la professeure des écoles.

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