Avec le décès de Louis Valès, c’est un pionnier du Parc naturel régional des Grands Causses qui vient de s’éteindre. Quelques semaines après la disparition de Jean Boyer, autre membre fondateur et ancien président de l’association des Amis du Parc. C’est à tous deux et à leur ami Robert Roussel que le Parc des Grands Causses doit son existence.
Défenseur inlassable de l’écologie, maire d’Aguessac durant deux mandats, Louis Valès a œuvré d’arrache-pied à la naissance du Parc naturel régional. Il fallait de la clairvoyance et de la ténacité pour porter ce projet dès les années 80. Louis Valès, tout comme ses amis, n’en manquait pas. Mais peut-être, plus encore, est-ce une croyance indéfectible dans la richesse de nos paysages, dans la spécificité de notre territoire, qui ont guidé ce chantre du sud-Aveyron.
Poète et conteur, Louis Valès se plaisait à écrire dans un savant dosage de français et d’occitan, composant un dialecte savoureux. Il savait parler du territoire avec une conviction et une affection sans faille, celles-là même qu’il a consacrées à défendre le projet de Parc.
Son opiniâtreté et celle de ses amis devaient être récompensées par la création du Parc des Grands Causses le 6 mai 1995. Il s’agissait alors du 27e parc naturel régional en France, ils sont 53 aujourd’hui.
L’un comme l’autre, Louis Valès et Jean Boyer auront forcé l’admiration par leur assiduité, encore ces dernières années, aux réunions de l’association des Amis du Parc, témoignage de leur attachement à la structure qu’ils ont cofondée.
Que son épouse Madeleine et toute la famille de Louis Valès trouvent ici, en ces douloureuses circonstances, le témoignage de notre sympathie. Qu’il nous soit permis de saluer également la mémoire de Jean Boyer et de présenter nos condoléances à ses proches.
Parc naturel régional des Grands Causses