J’observe que le représentant local du Président de la République et de la majorité, ainsi que les élus d’extrême gauche du département de l’Aveyron sont devenus des alliés objectifs pour défendre l’indéfendable et donner raison aux casseurs et aux fauteurs de troubles qui abîment notre pays et notre démocratie depuis des semaines en s’adonnant au passage à une démagogie putride.
Contrairement à ce qu’ils tentent d’insinuer :
– Je sais que les gilets jaunes ne sont pas des casseurs et que les casseurs ne sont pas des gilets jaunes. J’avais d’ailleurs déposé la proposition de loi qui suscite leur réaction – à la virgule près – en 2016 au moment des violences commises lors de manifestations contre le gouvernement Hollande.
– Je maintiens que le principe du « casseur / payeur » a du sens, et que toute dégradation violente et volontaire des biens privés ou publics, ainsi évidemment que les violences à autrui, doivent faire l’objet de sanctions pénales, mais aussi de réparations matérielles et financières. Je suis évidemment favorable à ce que les casseurs « solvables » soient aussi condamnés à payer et la loi actuelle le prévoit.
– Je souhaite que soit ouverte – au cœur des questions actuelles sur le maintien de la sécurité dans notre pays et dans le cadre du Grand Débat voulu par le Président de la République – une réflexion approfondie sur la correspondance entre droits et devoirs. Je souhaite que l’on préserve les droits de chacun de nos concitoyens, mais je ne pense pas que l’on puisse le faire si chacun de nous – dès son plus jeune âge – ne conçoit pas que chaque droit s’assortit de devoirs. Respecter les autres et leurs biens – publics et privés –, constitue le premier de ces devoirs.
Je me demande enfin si les élus qui jugent opportun d’agiter inutilement de sordides contrevérités sur mon travail afin de défendre les quelques individus qui sèment le chaos dans notre société remplissent leur devoir de responsables locaux.
Arnaud Viala
Député de l’Aveyron
