La via ferrata de Liaucous dont le départ se situe à proximité de l’église du village du même nom a été ouverte au public le 20 février 2008 au lendemain de la présentation officielle du site par les élus de la communauté des communes Millau grands Causses. Après celle de Boffi aménagée en juin 2002 dans la vallée de la Dourbie, c’est dans un paysage tout aussi exceptionnel qu’est née cette via ferrata.
Pour mémoire, la collectivité a engagé près de 90.000 euros dans ce projet. Au total, il aura fallu trois mois et demi de travaux à quatre moniteurs pour venir à bout de ce nouveau parcours sur les corniches du Sauveterre « soit 3,5 tonnes de matériel montées à dos d’hommes » tient à préciser Frédéric Péjoine, moniteur d’escalade dans une interview parue dans Midi Libre le 18 février 2008. Ce qui fait aussi six cents barreaux, 1400 mètres de câbles et quelque deux cents broches de sécurité.
D’accès libre, la via ferrata de Liaucous peut se pratiquer en totale autonomie ou accompagné d’un guide.
Vous trouverez sur place du matériel en location au snack de la Via, dans le village de Liaucous et proche du sentier de départ, ou au camping « Le Randonneur » dans les Gorges du Tarn.
Départ à 500 mètres d’altitude et arrivée à 730 mètres.
Deux parcours
Le circuit se compose de 2 parcours qui se recoupent plusieurs fois : rouge (très difficile) et bleu (peu difficile).
Le parcours bleu, idéal pour une première approche de la via ferrata apparaît nettement plus aisé à négocier que celui indiqué en rouge qui n’est pas à prendre à la légère avec ses passages très « à bras » sur des parties déversantes.
L’intérêt de ces deux circuits est qu’ils deviennent communs et que l’on peut à tout moment changer de trajectoire et opter pour un tracé plus simple selon les conditions physiques que l’on a.
Sur ce parcours, on retrouvera dix ponts de singe, un pont népalais (un câble pour les mains, deux câbles pour les pieds), un passage dans une grotte, une grande passerelle qui fait une vingtaine de mètres et une Tyrolienne de soixante-dix mètres (pas obligatoire).
Le départ se fait à côté de l’église, en haut du village (suivre toujours la Direction « Eglise ou Cimetière ») il y a un parking à proximité immédiate. Prendre le « chemin du Carayrol », puis monter une vingtaine de minutes jusqu’au pied des falaises. La via ferrata commence par une courte montée aisée qui conduit à une vire où la progression se fait sans difficulté. On progresse ensuite sur de belles terrasses d’altitude, puis on enchaîne sur une vire un peu plus technique pour aboutir sur un premier pont de singe d’une trentaine de mètres. Suit le passage dans la grotte, grande faille étroite qui débouche sur une petite terrasse.
Là, le parcours se sépare. Soit on choisit le parcours bleu et on continue sur des ponts de singe, soit on opte pour des passages très à bras dans une ambiance très aérienne.
La Poire est sans doute le passage le plus délicat, nécessitant autant de force que d’endurance.
Au final il y a une Tyrolienne sur câble qui nécessite une poulie « câble » obligatoire, mais on peut l’éviter par un petit sentier.
Le chemin du retour passe en outre sur le sommet du rocher du bout du monde. « De parking à parking, indique Frédéric Péjoine, il vous faudra 4h à 4h30, pour aller d’un bout à l’autre de la via ferrata.
Cette via ferrata bénéficie d’un aspect esthétique incontestable et la marche d’approche et de retour est un vrai régal (pas toujours pour les chaussures, mais pour le plaisir des yeux !) sur les corniches du causse de Sauveterre, au milieu d’un énorme chaos de rochers ruiniformes.
Marc Parguel