Millau. Un hommage à Alfred-Merle, héros de la Résistance
[dropcap]C[/dropcap]e matin à 8h30, les représentants des Anciens Combattants étaient réunis autour de Claude Assier, premier adjoint délégué aux Anciens Combattants, pour rendre hommage à Alfred Merle, héros de la Résistance, arrêté à Millau le 6 février 1944.
Devant la plaque au bas de l’avenue Alfred-Merle, une petite cérémonie s’est déroulée ce matin, dans le cadre du 75e anniversaire de la Libération de Millau.
Claude Valéro, président du Comité d’entente des anciens combattants, a rappelé succinctement la vie de ce grand résistant.
Directeur de la Ganterie Buscarlet, engagé volontaire dans l’artillerie, il termine la première guerre mondiale avec le grade de lieutenant, la Croix de Guerre et la Légion d’Honneur. En juin 1940, Alfred Merle se prononce publiquement contre Pétain et pour De Gaulle. Il entre dans la résistance début 1941.
En 1942, il est condamné par le préfet de l’Aveyron à un mois de résidence surveillée à Villefranche. Il devient chef du mouvement « Combat » pour le Sud-Aveyron. En 1943, il est condamné, avec son gendre Jean Carrière, à 12.000 francs d’amende pour détention en vue de distribution de tracts d’inspiration étrangère ». Ce jugement sera annulé après la Libération.
Le 6 février 1944, il est arrêté par la Gestapo chez lui, à Millau. Elle le transfère à Rodez pour l’interroger et le soumettre à la torture. Le 11 février, Alfred Merle meurt étranglé dans sa prison, à l’âge de 59 ans. Ses seules paroles sous la torture : « Je suis Français, je ne parlerai pas. »
Rappel : Ce matin à 10h30 aura lieu le grand rassemblement devant le Mémorial du Lévézou.
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