Millau. Le Tour de Camprieu avec le Club Cyclo Millavois

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Samedi 28 septembre, le Club Cyclo Millavois propose des randonnées cyclistes aux licenciés affiliés FFCT. Rendez-vous place de la Capelle devant la Halle Viaduc, les départs s’échelonnant de 13h30 à 13h40.

  • Tour de Camprieu, randonnée unique personnalisable (103 km, + 1242 m) : Millau – La Roque Sainte Marguerite – Cantobre – Trèves – Camprieu – Abîme de Bramabiau – Lanuéjols – Les 4 Routes – La Roque Sainte Marguerite – Millau.

Le club propose aussi un départ VTT le jeudi à 13h45 et voudrait aussi proposer des sorties de la nouvelle discipline Gravel. Pour plus de renseignements, appelez et laissez un message au 05 65 61 34 60 ou par mail à : contact@clubcyclomillavois.fr .

Les cyclos millavois lors d’une d’une randonnée similaire, justement non loin de l’abîme de Bramabiau. Après un incident mécanique, quelques réglages s’imposent avant de reprendre la route.

De plus amples détails sur le parcours sont disponibles sur: http://clubcyclomillavois.fr (rubrique activité)

Sur le parcours : l’abîme de Bramabiau

Entre Millau et le Mont Aigoual, la résurgence du Bonheur. Au cœur du massif de l’Aigoual, en plein cœur du parc national des Cévennes, la rivière du Bonheur naît à l’air libre. Au contact avec le calcaire, elle va s’engouffrer sous le Causse de Camprieu pour rejaillir 800 mètres plus loin.Véritable berceau de la Spéléologie Française, la visite aménagée propose un circuit de 1Km très accessible depuis ses nouveaux aménagements effectués en 2006 permettant de ressortir à 5 minutes du bâtiment d’accueil.

L’histoire de la première traversée : naissance de la Spéléologie. Nous sommes le mercredi 27 juin 1888 au matin. Les calèches chargées du poids des hommes et du matériel entrent bruyamment dans Camprieu. Les paysans, alors occupés à couper les foins cessent leurs travaux et se pressent autour de l’étrange caravane. Peu habitués à de telles visites, ils posent mille questions…

Ils se gaussent de ces « messieurs de Paris » trouvant leur projet pour le moins bizarre : ce serait donc aujourd’hui ou jamais que le Bonheur des Ténèbres accepterait de livrer ses secrets. Oui, Martel et son équipe avaient fait le dessein de traverser le plateau de Camprieu. Les braves paysans ne croyaient guère au succès de cette traversée chimérique. C’était une évidence, personne ne pouvait réussir ! Cela se savait, par tradition, depuis la nuit des temps… Les prenant pour des esprits dérangés, ils rient niaisement au nez de Martel et de ses compagnons vexés !

Pour les décourager, certains racontèrent que le 7 février de la même année, un dénommé Vidal, dit « la trouche », disparut dans la perte du Bonheur… Suicide, accident, on ne l’a jamais su, son corps n’avait pu être retrouvé, ni dans le grand tunnel, ni à l’autre bout du plateau au fond du grand précipice de Bramabiau, c’était la preuve formelle de l’inviolabilité du mystère souterrain. A midi tout le monde était fin prêt et Martel décidait de passer à l’action.

Le matériel avait été descendu dans l’alcôve, car il avait été convenu par prudence de tenter la traversée depuis la sortie des eaux : en effet les grottologues ne risquaient pas, ainsi, d’être entraînés par les lames écumeuses du torrent si de grandes cascades se présentaient. Tout le monde est à pied d’œuvre.

Gabriel Gaupillat et Philippe Cheilley restent dehors. Une échelle démontable est dressée pour l’escalade de la première cascade souterraine. Trois hommes partent en reconnaissance, reviennent peu après et crient : « ça va loin ! ». Ils ont vu un vaste bief, dans la salle du Havre, et il est décidé de se servir du fameux « osgood ». Martel et Marcel Gaupillat partent en éclaireurs, sur le canot en s’aidant de cannes avec crochets pour progresser. Foulquier, plus agile, les rejoint par des corniches.

Après avoir tenté l’escalade d’une cheminée par laquelle ils espéraient contourner la difficulté de la rivière, ils poursuivent l’exploration jusqu’à une cascade qui les contraint au retour : la bateau ne pouvait pas être hissé tout en haut. Mais la partie n’est pas perdue pour autant !

Le lendemain, privés de Parguel mais renforcés par la venue de son beau-frère Emile Michel et de l’instituteur du village Pierre Mely, l’équipe au complet décida de tenter la traversée en suivant la rivière, car Martel était sûr maintenant de ne pas trouver de cascade abyssale… Mely, intimidé, rebroussa chemin. A l’aide de cordes, d’échelles pliables, de lampes à magnésium, mais sans osgood (il fut laissé dans la salle du Carrefour) les hardis pionniers réussirent la jonction avec le point atteint le jour précédent au prix d’acrobaties et de meurtrissures.

Après 1300 mètres d’aventure, ils sont tous sortis de la grotte. Un exploit de taille venait de se réaliser, Martel avait triomphé de l’incrédulité des paysans ! Ils se rendirent tous à la mairie de Camprieu pour rédiger le procès-verbal de la première traversée de Bramabiau. Elle fait aujourd’hui figure d’acte de naissance de la spéléologie.

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