Ainsi donc, l’arrêté anti-pesticide du maire de Langouët, Daniel Cueff, est annulé. C’est à lui que nous pensons d’abord et à la population de Langouët, qu’il défend si vaillamment. Son initiative a inspiré des dizaines de maires de villes françaises, et marque un point d’appui formidable au combat des Coquelicots pour une France sans pesticides.
Ce n’est vraiment qu’un début, et nous sommes certains que Daniel et bien d’autres élus trouveront demain d’autres manières, y compris juridiques, et peut-être judiciaires, de porter plus loin notre volonté commune. Nous ne sommes guère étonnés de la décision du tribunal, car de tout temps, le droit a dû courir derrière les sociétés en marche, sans jamais les rattraper.
Selon toutes les enquêtes d’opinion, dont celle de l’IFOP en mai 2019, jusqu’à 90% des Français veulent une sortie rapide des pesticides. Ceux qui freinent, ce sont les profiteurs d’un système aujourd’hui rejeté par tous. Ceux-là et tous les politiques qui se montrent sourds à la demande pourtant explicite du peuple français.
Le mouvement des Coquelicots en fait l’amère expérience. Alors qu’il approche d’un million de soutiens à son grand appel de septembre 2018, aucun responsable politique, de quelque niveau que ce soit, n’a pris le moindre contact. C’est un signe très inquiétant d’un certain affaissement de l’esprit démocratique. Mais cela ne nous empêchera pas de continuer et de féliciter encore Daniel Cueff. Avec des élus de cette trempe, nous sommes plus certains que jamais de faire disparaître une industrie criminelle, et de voir revenir dans nos ciels abeilles, papillons et oiseaux.
Ce mois-ci, nous vous invitons à rejoindre le vendredi 1er novembre à 18h30 le rassemblement des coquelicots de la vallée devant la mairie de Rivière-sur-Tarn.
La Fédération des Grands Causses et les Coquelicots de Millau.