Millau. Jérôme Rouve veut « apporter des réponses concrètes aux Millavois »

Yannick Périé
Yannick Périé
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Jérôme Rouve en compagnie d'Aurélie Alric, n°2 de la liste Millau demain.

« Notre projet, ce sont des réponses concrètes aux besoins des Millavois, lance Jérôme Rouve. C’est comment boucler la fin de mois, comment trouver une place à la crèche pour les enfants, comment trouver un emploi pour nos enfants ? C’est du concret ». S’il détaillera les cinq points principaux de ce projet lors de prochaines conférences de presse, il les a survolés samedi.

Nos prédécesseurs sont allés chercher l’argent dans la poche des Millavois, nous, on ira le chercher ailleurs.

La situation financière

« Je ne vais pas dire que la situation est catastrophique, prévient-il. Je ne vais pas dire que ce qui a été fait a été mal fait. Si on se présente aujourd’hui, c’est pour assumer la situation financière des uns et des autres et trouver des solutions. »

« Les chiffres sur l’endettement, c’est du blabla. La commune est endettée de 31 M€, mais il faut surtout voir si c’est du bon ou du mauvais endettement. Si un couple emprunte pour payer ses vacances, c’est du mauvais endettement. S’il emprunte pour acheter sa maison, c’est du bon endettement ».

« On va assumer cette situation qui est difficile, et on va prioriser notre projet, explique Jérôme Rouve. On va écrire un plan de mandat où on dira ce qu’on va faire, comment on va le faire et dans quel délai. On ne va pas promettre une piscine, un terrain synthétique, une salle des fêtes, un gymnase… c’est impossible. On va prioriser en fonction de ce que l’on peut faire financièrement. »

Avec quels moyens ? « Nos prédécesseurs sont allés chercher l’argent dans la poche des Millavois, nous, on ira le chercher ailleurs : à Bruxelles, à Paris, à Toulouse, à Rodez ».

La formation des jeunes à Millau

« Trop de jeunes partent à Rodez, à Albi, à Montpellier parce qu’ils n’arrivent pas à se former à Millau. Et ils ne reviennent pas », déplore le candidat.

« On va proposer des choses concrètes : l’école des métiers, en lien avec les artisans, les commerçants, les chefs d’entreprises, le Greta, le CNAM, la CCI… avec un système de tutorat et d’alternance. Ça sera notre volonté politique. Je crois qu’il y en a certains ou certaines qui sont à la tête de responsabilités régionales sur la formation, je ne comprends pas pourquoi rien n’a été fait. D’autres, qui sont élus depuis plusieurs années, n’ont pas fait non plus ces choses-là. Développer l’enseignement supérieur, pourquoi avoir attendu les élections pour en parler ? Nous, nous le ferons. »

Et de prendre exemple sur « The Village », le site saint-affricain de l’école EDF qui était vide il y a 10 ans, et qui accueille aujourd’hui entre 600 et 700 jeunes tous les ans. « Des projets, j’en ai 10 », assure Jérôme Rouve avant d’en lâcher un : « Aujourd’hui, les jeunes vont tous aller faire leur Service National Unique. Pourquoi Millau, aujourd’hui, n’a pas candidaté pour recevoir 200 à 300 jeunes par an ? Depuis six semaines, j’ai candidaté pour la ville de Millau auprès du Préfet concerné. »

L’activité économique

« Des blabla, on va faire ci, on va faire ça… Certains pouvaient le faire depuis 5 ou 6 ans, pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? », se demande Jérôme Rouve. « Nous faciliterons le développement de l’activité économique à Millau, ce sera du concret. Je ferai du cousu main. »

Le candidat donne trois exemples. « Il y a une vingtaine d’entreprises qui aujourd’hui veulent se développer et qui n’y arrivent pas, parce qu’ils ne trouvent pas l’endroit qu’ils souhaitent. En jouant à un jeu de chaises musicales, on pourrait leur permettre de se développer. Ça ne coûte rien à la collectivité et ça peut permettre de créer 100 emplois. »

Autre exemple : « Les entreprises, faut arrêter de leur envoyer des lettres recommandées. L’élu doit faciliter l’activité économique. Quand une entreprise a un problème, quand par exemple elle pollue, on va la voir, on trouve des solutions, on l’aide à trouver des subventions pour régler les problèmes. Quand on reçoit une amende de 140.000 €, on dépose le bilan. »

Enfin, le Forum de l’emploi saisonnier, dont il est à l’origine. « Ça, c’est l’ADN et la fibre de Jérôme Rouve ».

Le centre-ville

« Qu’est-ce qui s’est fait pour le centre-ville depuis 6 ans ? », demande Jérôme Rouve. « Rien », répond-il. En annonçant que la priorité de son mandat « sera de développer le centre-ville », le candidat dévoile « une proposition concrète » : « on va favoriser le développement économique par le stationnement. Dès notre élection, on mettra 90 minutes de parking gratuit dans le centre-ville (…). Le samedi, ce sera gratuit toute la journée ».

La solidarité

« Ce n’est pas un vain mot, on ne laissera personne sur le bord de la route. » A propos de la résidence seniors dans les cartons de Christophe Saint-Pierre, Jérôme Rouve estime qu’« elle a 20 ans de retard ». « Aujourd’hui, on doit créer des résidences seniors intergénérationnelles, et on doit favoriser le maintien des seniors chez eux. Pour ça, la collectivité mettra les moyens. »

Au sujet de la santé et du handicap, l’équipe Millau Demain a « un gros projet, en lien avec les jardins partagés, la production de légumes, les animaux… pour aider ces gens à ce qu’ils ne soient pas déracinés de Millau. »

Soit on prend les mêmes et on recommence, soit on prend des gens qui ont envie de construire et trouver des solutions aux problèmes.

Et de dévoiler avant l’heure d’autres projets élaborés par Millau Demain : « Les pieds dans la forêt », ou la plantation d’un arbre pour chaque naissance dans la commune de Millau, la sous-préfecture de Millau qui « sera réinventée », le digital pour lequel « le monde rural doit se porter candidat et faire des propositions »…

« Millau a des atouts, Millau a besoin simplement d’un visionnaire, d’une équipe qui a une vision du développement économique, culturel, social, touristique… conclue la tête de liste « Millau Demain ». Une équipe sérieuse, saine et sans amateurisme. On souhaite trouver des solutions aux problématiques, être efficaces et concrets. Soit on prend les mêmes et on recommence, soit on prend des gens qui ont envie de construire et trouver des solutions aux problèmes. »

Rendez-vous est donné samedi 15 février pour le détail de l’analyse de l’équipe « Millau Demain » sur la situation financière de Millau.

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