Certains électeurs votent encore aujourd’hui pour un parti et pour la cause qu’il prétend défendre avant de voter pour un homme et le projet qu’il porte.
Ce schéma se veut cependant de plus en plus caduc. Effectivement, il apparaît désormais qu’être libre du carcan des appareils politiques est un avantage ; n’en déplaise à certains frileux face à cette idée.
Les appareils politiques orientent, clivent, freinent, musellent le débat d’idées, l’entente et la coordination des acteurs.
Rappelons que les élections municipales sont des élections locales. Veillons à ne pas trop détourner ce scrutin vers d’autres fins (départementales, régionales, sénatoriales et députation).
La volonté première doit être celle de résoudre avec rationalité, pragmatisme, les questions du quotidien.
Ce que les Millavois attendent, aujourd’hui, c’est qu’on ne brouille plus le message de fond avec des discussions sur des alliances, des rapprochements de circonstance, des soutiens venus d’ici de là, des partisans peu clairs dans leurs positionnements.
L’échange doit être tourné vers le Millavois qui a besoin, d’abord, de parler sur le fond avant de se concentrer sur la forme, avant d’être spectateur du défilé de ces « lapins sortis du chapeau » pendant ce cadre temporel bien précis qu’est la campagne électorale.
Alors, s’il vous plaît, laissez-moi penser que Millau est bien plus digne qu’un ancien député sous le coup d’une enquête pour détournement de fonds, qu’un ancien sportif reconverti en politique, en affaire et surveillé à une époque par la HATVP pour « omission d’une partie substantielle de patrimoine », et puis qu’un ancien député européen qui n’a finalement pas beaucoup œuvré pour Millau.
Remettons les administrés au centre du débat et arrêtons le folklore superflu et opportuniste.
Karine Haumaitre,
Cap 2020 au service de Millau