Millau. Ne nous faisons plus voler nos lendemains !

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©Benoît Sanchez Matéo.

Depuis plus d’un mois que nous sommes confiné(es), malgré le soleil, les oiseaux qui chantent, notre 22e miche de pain fabriquée, la peinture de la chambre refaite trois fois, notre 32e attestation dérogatoire de sortie signée et l’attente de la saison 6 de Peaky Blinders, nous commençons à nous dire que le plus dur est à venir.

En effet, nous voyons bien qu’à la crise sanitaire va succéder une crise économique et sociale sans précédent !

Nous ne percevons toutes et tous pour le moment dans nos résidences surveillées que des brides de ce qui se trame.

La gueule de bois risque bien d’être dure et longue.

Nous voyons bien le chemin que nous allons prendre, celui du patronat et des capitalistes, qui, sans état d’âme continueront à nous mener aux désastres sociaux et environnementaux.

À travers leur gestion de la crise sanitaire actuelle, nous avons déjà un avant-gout de ce qui va se passer.

Cette crise cache leur crise économique, mais ils ont su s’en servir pour organiser comme en 2008, un hold-up. Braquage financier sur nos institutions à l’aide des banques centrales pour relancer leur machine avec l’argent public, mais aussi un formidable braquage sur nos droits et libertés.

Ils vont se servir de cette aubaine, car oui pour eux c’en est une pour avancer les pions sur leur échiquier telle une stratégie du choc.

Nous voyons cette société glisser dans un autoritarisme numérique en installant insidieusement un contrôle de masse.

Nous avons déjà commencé à l’accepter en s’auto enfermant, en s’auto autorisant à sortir, en s’auto surveillant, en s’auto dénonçant.

Alors oui il fallait accepter ce confinement afin de nous protéger, mais aussi les autres et sauvegarder un fonctionnement de ce qui reste de nos hôpitaux publics.

Mais à quel prix ?

Nous voyons aussi un patronat clinquant qui nous promet des horaires de travail à rallonges, une suppression des congés payés, le bâillonnement de ceux qui se lèvent, le durcissement d’entrée pour l’assurance chômage….

La crise, ils veulent nous la faire payer.

Et pour couronner le tout, un bruit de fond d’un gouvernement d’union nationale avec des noms comme Strauss Khan, Valls ou bien encore Raffarin se fait entendre.

Ils vont essayer de nous faire passer tout cela pour notre intérêt, pour le bien de la planète.

Qu’ils ont compris et qu’ils vont rendre le capitalisme humain, que cela va évoluer tel des pervers narcissiques, mais cela nous l’avons toutes et tous compris à force de nous taper dessus cela n’existe pas !

Un système qui opprime, qui exploite, qui asservit, qui détruit ne deviendra jamais vertueux et altruiste.

Arrêtons de croire à tous ces politiques qui ne servent qu’un intérêt, le leur.

Il est temps que tout cela s’arrête, de ralentir, de penser à un autre monde.

Œuvrons pour l’intérêt collectif. Ce socle pourrait être de permettre à chaque individu tous horizons confondus de se loger décemment, se nourrir avec qualité, s’éduquer, se cultiver, se subvenir avec un revenu universel de base, se soigner tout cela dans le respect de la nature qui nous entoure.

Alors les amis(es) arrêtons de bouillir chacun derrière nos ordinateurs ou nos smartphones, il est temps pour une fois de se lever sans gueules de bois collectives, toutes et tous ensemble, cessons de nous faire voler nos lendemains !

Échangeons, rencontrons-nous, organisons-nous, indignons-nous, retrouvons notre optimisme politique et préparons à nouveau « les jours heureux » ! Prenons soin de nous.

Benoit Sanchez-Mateo

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