Millau. Retour à la nature pour les hérissons

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Le Centre de sauvegarde, qui n’accueille plus d’animaux depuis le 23 février, rend à la nature ses derniers pensionnaires.

Notamment une douzaine de hérissons arrivés au Centre entre les mois de juillet et octobre alors qu’ils ne pesaient pas 100 g.

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Le Hérisson d’Europe, espèce omnivore, se reproduit de mars à octobre pour donner naissance à 2 portées par an de 2 à 7 jeunes.

L’accueil des juvéniles en Centre est souvent causé par la mort de la mère sur les routes… Ce rôle incombe alors aux soigneurs et bénévoles de l’association (élevage au biberon, sevrage…) jusqu’à l’âge de l’émancipation à 8 semaines.

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Les hérissons, ne pouvant pas survivre à l’hibernation si leur poids est inférieur à 600 g, sont gardés, nourris au Centre de sauvegarde jusqu’au printemps. Ces jeunes n’ayant jamais connu la nature, ils sont relâchés par système dit « du taquet », émancipation progressive des jeunes.

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L’équipe du CRSFSC se charge alors de trouver un habitat favorable pour l’espèce (beaucoup de gens proposent leur terrain) sans utilisation de produits toxiques dans leur jardin, loin des routes… Les propriétaires de ces terrains se doivent alors de construire un « taquet ». Le protocole de relâché de ces hérissons pourra prendre jusqu’à 1 mois avant de les laisser hérissons vivre par eux-mêmes.

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Jusqu’à maintenant, 11 hérissons ont été relâchés par groupes de 2 ou 3 sur les communes de Millau, Compeyre et Saint-Affrique.

2 individus sont encore au Centre et seront relâchés chez un particulier avec terrain favorable en ayant fait la demande les années précédentes.

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Pour la suite, l’avenir du CRSFSC reste incertain…

En effet, pour pérenniser son action, le CRSFSC a besoin d’au minimum 1,5 ETP pour gérer l’accueil et le soin des animaux qui augmente chaque année de 15 % en plus de la gestion générale de l’association.

Depuis plus de trois mois maintenant, le Centre attend la confirmation des collectivités qui ont fait la promesse de s’engager dans cette mission qui touche à la fois la biodiversité et les habitants…

Un salarié ne peut être rémunéré avec des promesses…

En l’absence de décision formelle des collectivités confirmant ces promesses (délibérations de conseils municipaux ou communautaires ou d’arrêtés attributifs) ou de convention fixant les conditions d’attribution de ces aides, le Centre ne peut engager le personnel nécessaire à son fonctionnement et devra donc demeurer en confinement.

Le tout en sachant qu’il sera impossible, compte tenu de l’avalanche prévue d’accueil en juin, juillet et août, de démarrer l’activité en 2020 après le 1er juin.

En attendant des jours meilleurs, merci à tous ceux qui ont participé au sauvetage de ces hérissons auxquels nous souhaitons une longue vie !

Jean-Claude Austruy et l’équipe du CRSFS

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