Patrimoine millavois : Du théâtre de la Capelle à la Maison du Peuple

Marc Parguel
Marc Parguel
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La place de la Capelle en 1910 avec le kiosque, près duquel on pratiquait l’étendage des peaux, le manège et le stand des forains, l’ancien théâtre au fond.

Millau possédait autrefois un théâtre « comédie » dans la rue Guilhem Estève, en face de la voie qui porte le nom de la rue de l’Ancienne Comédie. Raoul Artault de Tauriac écrivait à son sujet :

« Cette promenade, bien exiguë, était pour l’enfance de la cité millavoise, la petite Provence du jardin des Tuileries. Là, comme ici, les petits enfants déployaient au soleil leurs grâces et leurs jeux, et le soir faisaient place à leurs grands-parents, qui venaient y attendre avec impatience l’heure de l’ouverture du modeste théâtre que l’amour scénique avait placé tout auprès. C’est sur cette petite scène que souvent de jeunes acteurs ont fait leurs premiers pas ; là aussi la société de Millau se formait aux représentations du monde et à la vie publique, lorsque elle-même remplaçait ses acteurs absents. Aujourd’hui la promenade et le théâtre ont disparu, les rapports de société sont presque effacés, le goût des beaux-arts a fui. » (Esquisses sur Millau et sur sa vallée, Quai, p.168,169, 1844).

Sur la place de la Capelle où l’Esplanade telle qu’on l’appelait autrefois, fut fondée en 1864, par Wilhelm et Peytavy, un nouveau théâtre. Sur un terrain acheté à Charles Rascalou, cette bâtisse servant de salle de spectacle était née sur les ruines d’une magnanerie incendiée et sur laquelle les acheteurs avaient posé un toit. Au niveau de l’Esplanade était le théâtre proprement dit, au-dessous, par un escalier extérieur, on accédait à ce qu’on appelait « le Casino » : débit de boissons et salles de jeux.

Léon Roux (1858-1935) nous rappelle cette époque :

« Vers la fin du Second Empire fut décidée la rectification de la route de Millau à Meyrueis (1855), dont le nouveau point de départ était la place de la Capelle, pour en ligne légèrement courbe, rejoindre l’ancien tracé au pont de Cureplats. Ce tronçon de route à travers champs alors planté de mûriers était en très fort remblai à son début. Ce tronçon devint une voie nouvelle (route nationale 591) que le public baptisa route Neuve. Aujourd’hui, cette voie est officiellement dénommée Avenue Gambetta. A l’angle de l’Esplanade, contre le remblai de près de dix mètres de la nouvelle voie, l’entrepreneur M. Vincent, fit élever une immense bâtisse sans style, à l’aspect de grange. De plain-pied sur la place, cet amas de pierres fut le théâtre, inauguré par la troupe Villème-Tabuteau, qui n’y fit pas fortune, et le sous-sol, auquel un sentier privé donnait accès, fut le « Casino ».
Théâtre et Casino en tant que destination première, eurent une durée éphémère. » (L’Esplanade, Messager de Millau, 28 mai 1932).

En effet, cet établissement avait fonctionné plutôt mal que bien, du moins au point de vue financier, et, à la suite de faillites et de saisies, il était tombé aux mains du sieur Jean Vincent.

Celui-ci, qualifié, selon les divers documents, d’entrepreneur, de limonadier ou de propriétaire, avait offert, en 1874, de vendre son théâtre à la ville, pour la somme de 25000 francs, mais nos édiles d’alors avaient trouvé le prix trop élevé. Monseigneur Bourret, évêque de Rodez, qui avait créé en 1875, les paroisses de Saint-Martin et du Sacré-Cœur et qui cherchait un lieu de culte provisoire avait trouvé là son bonheur comme nous le rappelle le journal de l’époque :

« Le 11 de ce mois (janvier), Mgr Bourret, évêque de Rodez, a acheté le théâtre de Millau, propriété privée, qui depuis longtemps était en vente. Ce local doit servir d’église provisoire, à la future paroisse du Sacré-Cœur. La population de notre ville qui a tant souffert et qui souffre encore du manque d’espace dans les églises, apprendra avec bonheur cette nouvelle, et bénira notre illustre prélat de son intelligente initiative. » (Théâtre de Millau, Journal de l’Aveyron, 19 janvier 1875)

Dessin de Cyprien Vaissac (1879) extrait de l’Atlas diocésain.

Cette chapelle provisoire en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus ouvrit ses portes le 1er mars 1875.

Ludovic Vidal, plus connu sous le nom de plume de Lud’Oc (1882-1960) avait passé les vingt-cinq premières années de sa vie à Millau. Dans une chronique sous le titre général « Mon Millau » il notait en 1954 :

« Beaucoup de personnes peuvent encore se rappeler comme moi le creusement des fondations (1886) et la pose de la première pierre de notre belle église byzantine du Sacré-Cœur (avril 1887). Son aïeule tenait une toute petite place dans un recoin de la Capelle, au début de l’avenue Gambetta (emplacement actuel du foyer municipal). Cet édifice ayant plutôt l’aspect d’une jasse (bergerie) avait été primitivement un théâtre, puis était devenu l’église paroissiale du Sacré-Cœur en 1875, et c’est là que je fus baptisé. En effet, les registres paroissiaux de cette époque portent que « né le 25 août 1882, route Neuve, Ludovic-Eugène Vidal fut baptisé dans la vieille église du Sacré-Cœur, à la Capelle, le 20 septembre 1882. »

Un projet de nouveau théâtre municipal sur la Capelle

Le 15 novembre 1886, lors de la séance du Conseil municipal, il fut donné lecture d’une lettre de Mgr l’Evêque de Rodez, prêt à revendre la bâtisse qui lui sert de chapelle temporaire depuis onze ans. Il la cèderait à la commune, moyennant 40 000 francs. Cette lecture donna l’idée à nos édiles de se lancer dans la construction d’un nouveau théâtre.
Une première évaluation des travaux s’éleva à 20 000 francs plus les dépenses complémentaires, soit plus de 60 000 francs, ces chiffres firent ajourner la question.
Le 7 décembre 1886, le principe de la construction était adopté, et on voyait les choses en grand. Pour ce faire, on décida d’un autre emplacement où il serait bien en vue : sur la Capelle face au boulevard du Mandarous (actuel boulevard de Bonald). Le conseil décide alors :

  1. Que l’église provisoire du Sacré-Cœur serait achetée et rasée.
  2. Que la croix de la Mission, serait déplacée.
  3. Qu’elle serait mise là où se trouvait le Maître–Autel, afin de perpétuer le souvenir du lieu où s’éleva la première église de la Paroisse du Sacré-Cœur ;
  4. Qu’un théâtre serait construit sur l’emplacement même du calvaire.

Deux projets, dressés par l’architecte voyer municipal Pailliès, furent alors dressés : le premier s’élevait à 163.000 francs, le deuxième à 148.000 francs. Le vote donna la préférence au premier, c’est celui que nous présentons ici.

La maquette du théâtre de la capelle retenue (1886).

Georges Girard nous en fait la description :

« A bien détailler ce superbe monument qui nous était destiné, on remarque, dans cette solennelle architecture, des éléments décoratifs décidément bien pléthoriques et à la mode de cette fin du XIXe siècle. En voici les détails. La façade, cotée à 23 mètres de large et 12,85 m de hauteur, surmontée d’un double pignon triangulaire cumulant à sa pointe à près de 10 mètres. Au rez-de-chaussée, s’ouvrant sur un trottoir éclairé par quatre hauts candélabres de bronze, le grand portail d’entrée flanqué, à droite de la salle d’un buffet et, à gauche, de celle d’un café, pouvant être utilisée lors des spectacles.
Au premier étage, cinq fenêtres à balustrade surmontées chacune d’un fronton triangulaire garni d’un médaillon rappelant un compositeur de musique ou l’auteur d’un livret de pièce de théâtre ; chaque partie étant marquée par une colonne à chapiteau sculpté. De chaque côté du bandeau annonçant « Théâtre Municipal », on pouvait lire, au-dessus d’une guirlande tendue en forme d’arc, les mots « Musique » à gauche et « Danse » à droite, ainsi que des écussons de part et d’autre, placés 1 et 2, portant les noms d’auteurs connus, à gauche Aubert puis Corneille et Mozart, à droite Molière et Rossini, puis Gounod.
Au centre du pignon triangulaire central, trône l’horloge avec tenants-lions, surmontée des armoiries sang et or de la ville soutenues par des anges. Cet ensemble est encadré de cartouches présentant à gauche un violon, à droite une guitare. Aux deux extrémités, dans un demi-cercle, entre deux longues palmes, une lyre dressée sur un socle où se devine à gauche une clef de sol, à droite une clef de fa. Au sommet flottaient nos trois couleurs nationales soutenues par une lampe-girouette. » (La Maison du Peuple, requiem pour une aïeule défunte, Journal de Millau, 5 mai 2005).

Le 18 avril 1887, après négociation, la commune de Millau achetait ferme la chapelle de secours située à la Capelle à Mgr Bourret pour 25.000 francs.

On voulut donner au théâtre dont la maquette était exposée à la Mairie, le nom de « De Planard » comme nous le rappelle la délibération communale du 9 juin 1887 : « sur le rapport de la commission nommée à cet effet, le conseil municipal a décidé en même temps que le changement de dénominations des diverses rues, que le théâtre projeté prendrait le nom du théâtre de Planard ».

Le 10 décembre 1887, le conseil municipal présidé par Emile Viguier, annonçait que les plans n’ayant pas été encore approuvés, l’emprunt de 280.000 francs, qui avait été souscrit pour les travaux concernant à la fois le théâtre, l’abattoir et le nouveau réseau d’égouts, serait divisé en deux : 109.500 francs égouts et abattoir et 170.500 francs pour le théâtre.

Le temps passa, nous voici en février 1889. Le conseil municipal a élu au printemps précédent Sully Chaliès à la tête de la Mairie. En ce début d’année 1889, la première préoccupation de la municipalité n’est plus le théâtre, mais bien d’aménager des travaux de défense sur le Tarn suite à de nombreuses crues dont une particulièrement terrible survenue en décembre 1888. Le budget pour ces travaux de défense étant très important, Sully Chaliès revoit la copie du théâtre et le renvoie à plus tard…

La place de la Capelle en 1900 avec le théâtre sur la droite.

« Dans sa séance de mardi (12 novembre), le conseil municipal de Millau s’est occupé de la question des eaux qui alimentent la ville, et a discuté le rapport de M.Faure, ingénieur de l’Etat, concluant à une dépense de 83 000 francs pour l’amélioration du service hydraulique. Puis est venue la question du théâtre qui se présente à toutes les séances, mais qui n’avance guère ; nous le regrettons d’ailleurs fort peu. Il est plus urgent de donner aux Millavois de l’eau potable que de leur offrir un théâtre. Nous constatons avec plaisir que les antithéâtraux l’ont emporté cette fois encore au conseil municipal » (Journal de l’Aveyron, samedi 16 novembre 1889).

En décembre 1889, Sully Chaliès, sous la pression de l’équipe de l’opposition décide d’un nouveau projet de construction, non d’un théâtre seul, mais d’une salle de spectacle moins onéreuse. Trois emplacements furent mis aux voix pour 50.000 francs prévus au budget : le jardin de la mairie (Pégayrolles) (refusé parce qu’il amputerait l’esthétique de l’Hôtel de Ville), le local libre de l’église provisoire du Sacré-Cœur, à la Capelle (refusé à cause de son peu de solidité). Finalement, un troisième projet fut retenu, l’aménagement de la place de la Capelle. Après plusieurs débats houleux, nos édiles se bornèrent à opter, en guise de théâtre, pour une simple salle de spectacles qui servirait aussi de salle de réunions pour les sociétés de la ville. Elle serait édifiée sur la Capelle, orientée face au Boulevard de Bonald, on déplacerait pour ce but le calvaire installé en 1824 lors d’une mission générale et le fragile et petit édicule du bureau de tabac serait détruit.

« Nous avons dit récemment que la majorité du conseil municipal avait repoussé le projet de construction d’un vaste théâtre que certains de nos édiles caressaient dans leurs rêves.
Il paraît que cet échec ne les a pas découragés ; ils réclament non plus un théâtre monumental, mais une « salle de comédie » qui aurait des proportions beaucoup plus modestes et qui coûterait moins cher. On dit que ce dernier projet à de grandes chances d’être adopté et que ladite « salle de comédie » serait érigée sur l’emplacement du Calvaire de la Chapelle. La croix serait déboulonnée et transportée ailleurs.Si cette mesure était réellement adoptée, elle ressemblerait trop à un outrage contre un emblème catholique pour ne pas soulever dans notre ville de vives et nombreuses protestations. » (Journal de l’Aveyron, 7 décembre 1889).

Le 22 février 1890, les plans et devis proposés se montaient à 55 761 francs. Allait-on enfin se décider ?

« Dans sa récente séance, le conseil municipal a voté 56 000 francs pour la construction du théâtre dont il est question depuis si longtemps. Comme l’a fait remarquer le Dr Lubac, avec cette somme on édifiera l’immeuble nu, mais il en faudra une aussi forte pour aménager l’intérieur. Que diraient les francs-maçons de Millau si demain on les forçait à fournir 56 000 francs pour payer les travaux de l’église du Sacré-Cœur. » (Journal de l’Aveyron, 27 février 1890)

C’est alors que l’architecte Pailhes démissionna et fut remplacé par M. Lacure le 22 mai 1890. Tout était remis en question et on se mit en tête de créer à nouveau un théâtre grandiose. Une demande d’un nouveau plan et d’un nouveau devis furent sollicités auprès de M. Henry Pons, le réputé architecte départemental. La municipalité aurait voté un budget de 110.000 francs au maximum. Cet architecte est connu pour avoir réalisé le plan de l’église du Sacré-Cœur à Millau. Il voit grand : « un théâtre à l’italienne, très proche de celui de la Comédie à Montpellier. »

Le Journal de l’Aveyron est là pour nous le rappeler :

« Dans sa dernière séance, le conseil municipal de Millau s’est occupé de la question du théâtre qui lui tient tant à cœur. Après une discussion assez longue, il a décidé qu’une somme de cent dix mille francs (excusez du peu !) serait affectée à la construction de ce monument. » (21 août 1890).

Plan du nouveau théâtre réalisé en janvier 1891 (Archives municipales de Millau)

Abandon du projet du théâtre de Planard

Le budget est largement englouti dans d’autres dépenses comme celles concernant l’aménagement du quai Chaliès, mais le théâtre refit parler de lui en mai 1891. L’estimation réalisée se montera cette fois à 135.000 francs « pour un théâtre nu, selon l’architecte Pons, avec la perspective d’un montant égal pour l’ornementation intérieure » comme nous le rappelle la presse de l’époque :

« A sa dernière séance, le conseil municipal a reçu communication du projet préparé par M. Pons, architecte départemental, pour la construction du théâtre, de ce fameux théâtre que nos édiles veulent absolument nous imposer et dont la nécessité ne se faisait aucunement sentir. On avait d’abord parlé de 40.000 francs à cette construction ; or il se trouve que d’après le projet en question, les frais s’élèveraient à 135.000 francs, non compris les décors, le mobilier, l’ornementation de la salle, la peinture, etc., choses qui doubleraient la somme avouée. Millau a mieux à faire que de gaspiller tant d’argent pour amuser quelques centaines de riches et d’oisifs. » (Journal de l’Aveyron, 28 mai 1891).

La tension aux premiers jours d’été 1891 était à son comble :

« Dans sa séance du samedi 27 juin, le conseil municipal de Millau s’est encore occupé du théâtre à construire. Cette question ne fait que des progrès très lents ; les gens sensés ne s’en plaindront pas. Ils se comptent certainement en petit nombre, les contribuables qui peuvent souhaiter la construction d’un édifice dont le coût final dépassera 200.000 francs, et qui ne servira qu’à l’amusement de quelques privilégiés. La séance a été fort orageuse ; il y a eu de bruyantes interpellations de collègue à collègue, et le public a pu entendre maint discours véritablement tintammaresque.
D’après le projet de M. Pons, architecte départemental, le théâtre nu coûtera 135.000 francs ; en outre, il faudra une somme presque égale pour l’ornementation intérieure et l’aménagement final. Nous comprenons très bien que dans ces conditions plusieurs conseillers, entre autres, M. Paul Galtier, s’opposent de toutes leurs forces à une construction si dispendieuse et proposent de renvoyer le théâtre aux municipalités de l’avenir.
En présence de la surexcitation extrême de plusieurs de ses collègues, M. le Maire Chaliès a prononcé l’ajournement de la question et levé la séance dans la crainte qu’on en vînt aux mains. » (Journal de l’Aveyron, 2 juillet 1891).

Extrait d’une gravure sur cuivre « les monuments de Millau en 1913 » d’Edmond Valton (1862-1932).

Pourtant quelques mois plus tard, après sa réélection en mai 1892, Sully Chaliès au cours de la séance du 18 août, après avoir évoqué le pavage de la place de la Capelle qui sera « exécuté incessamment » aborde à nouveau le sujet du théâtre :

« Cette question, depuis 5 ou 6 ans sur le tapis, sera-t-elle enfin résolue ? C’est ce que demande M. le Maire. Tel conseiller propose de l’abandonner, les fonds de ville demandant à être ménagés, ou du moins pouvant être plus utilement employés ailleurs. Tel autre demande qu’on renonce à l’emplacement choisi à cause de nombreuses dépenses, prévues et imprévues, inhérentes à la construction des fondations. Tel autre propose de construire le théâtre ou plutôt la salle de spectacle, sur la place de la gendarmerie (Bion Marlavagne). Tel autre enfin propose d’affecter à cette destination l’église provisoire du Sacré-Cœur, qui sera sous peu livrée à la ville. Ce dernier avis a prévalu. Reste à savoir si l’administration voudra bien autoriser l’installation d’un théâtre dans une salle attenante à des maisons habitées. » (Journal de l’Aveyron, 24 août 1892).

Le conseil municipal ne reparlera plus de construction d’un nouveau théâtre. L’état des finances de la ville ne permettait ni de raser la bâtisse qui servait de chapelle provisoire du Sacré-Cœur ni de construire le théâtre projeté, il fallut renoncer aux grandes dépenses et se contenter de convertir en théâtre l’ancienne église provisoire et enlever la croix. Cet ainsi qu’en octobre 1892, la chapelle allait accueillir à nouveau le théâtre municipal. Pauvrement équipée en décors, ne recevant que de temps à autre des troupes de passage aux acteurs plus ou moins valables, elle ne pouvait que mal présenter le riche répertoire de notre production scénique.

Cet édifice s’appelait « Théâtre Mico » comme nous le rappelle ce fait divers :

« Le nommé Dubarker, âgé de 52 ans, mégissier, qui pris de boisson faisait un tapage infernal au théâtre Mico, a été conduit au violon où il a passé la nuit, par les agents de ville et relâché le lendemain. Procès-verbal a été dressé contre lui pour ivresse et tapage. » (Journal de l’Aveyron, 28 octobre 1892).

Ce théâtre allait encore fonctionner une dizaine d’années, le temps de deux municipalités successives avant que le docteur Frédéric Bompaire en 1903, ne fasse réaliser sous forme de salle de réunions et de spectacles, une construction qui s’appellera « Maison du Peuple », mais ça c’est une autre histoire…

Marc Parguel

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