La question est primordiale. Comment envisager l’économie locale après la crise sanitaire que nous venons de vivre et qui reste encore d’actualité malgré le déconfinement ? Il existe plusieurs axes transversaux, car l’économie est en lien avec l’écologie, l’attractivité du territoire, le sport, le tourisme, la formation , la solidarité… L’économie forme un ensemble. Le rôle des collectivités territoriales est de le rendre cohérent, efficace et en lien avec les caractéristiques du territoire.
L’économie doit rester solidaire. Comment ? En favorisant les circuits courts pour les achats de consommation courante (alimentation). Les collectivités territoriales (Mairie, Communauté des communes, Départements, Régions) doivent ensemble initier un cercle vertueux de consommation raisonnée au plus près de nos besoins et de nos ressources locales. Ainsi, pourrions-nous créer une « recyclerie » permettant de remettre en état et de proposer à la vente des biens d’équipements (ameublement, ordinateurs, électroménager, vélos) pour limiter d’une part nos déchets et permettre l’accès à ces biens aux personnes ayant de faibles revenus.
L’économie doit devenir écologique. Comment ? Les collectivités doivent favoriser l’achat de produits biologiques locaux. Nos enfants de Millau et de la Communauté des Communes ont droit à la qualité. Il est vrai que souvent les prix sont plus élevés, mais il s’agit ensuite de prendre ses responsabilités et de faire des choix politiques. Notre objectif est d’arriver au moins à 50 % de produits biologiques dans les assiettes des cantines scolaires locales, plus si cela est financièrement possible.. Nous devrons aussi favoriser l’économie circulaire pour faire de nos déchets une force économique attractive. Pour cela, il serait intéressant de développer une usine de « biogaz » retraitant les déchets de l’industrie agroalimentaire du territoire.
L’attractivité du territoire passe par l’économie. Notre ville doit s’embellir, être propre, écologique et sécurisée. Elle doit donner l’envie à des entreprises et des particuliers de venir s’installer sur notre territoire. Comment ? Il est bien de proposer des aménagements et autres zones d’activités, cela donne du travail à des entreprises locales, mais il faut terminer le travail en allant chercher des entreprises et permettre à des locaux de se développer.Il convient donc de proposer des baisses des tarifs du foncier, étudier des exonérations d’impôts dans le cadre de la loi, installer un restaurant d’entreprises desservant les zones d’activités de la Communauté des Communes en lien avec la cuisine centrale . Nous serons proactifs dans le développement des aires de covoiturage, des mini-crèches, d’un réseau de transport écologique dédié . La nécessité de préserver notre hôpital public de proximité s’inscrit dans ce schéma d’attractivité. Notre implication et volontarisme en matière d’emploi s’orienteront vers le développement de cycles de formations en lien avec les ressources du territoire et les besoins des entreprises et artisans locaux .
Aux collectivités territoriales de renforcer les liens avec le commerce local et créer une synergie avec les commerçants du centre-ville. Elles doivent agir en facilitateur et accompagnateur des commerçants en créant un « guichet unique » commercial afin de recenser les besoins de chacun et faire le lien avec les chambres consulaires, le Département, la Région. Nous devons en couplage avec la Communauté des Communes simplifier les démarches administratives, épauler, guider conseiller les nouveaux commerçants souhaitant démarrer une activité.
L’économie est urbanistique. Les collectivités locales doivent donner le « tempo » des travaux d’aménagements urbains et de rénovation au tissu local, notamment envers le secteur du bâtiment et des travaux publics. Cela passe par la réalisation d’aménagements urbains en concertation avec la population vivant, travaillant et pratiquant le centre-ville. Le rééquilibrage de l’axe Capelle-Mandarous et l’aménagement des rues adjacentes restent une des priorités du mandat.
L’économie est sportive et culturelle. Le sport et la culture contribuent largement à l’attractivité du territoire. Transversalement, l’économie sportive et culturelle impacte toute la population : les jeunes, les seniors, les actifs, les primo-arrivants. Tout ce qui contribue à la richesse d’un territoire et qui favorise la consommation locale est à encourager.
L’économie « cachée », sociale et intergénérationnelle. C’est celle qui ne se quantifie pas, celle où l’humain est à la fois l’acteur et le bénéficiaire. Cette économie est réelle, mais souvent passée sous silence. C’est celle créatrice de liens avec le monde associatif, celle de la solidarité aussi envers les plus démunis que les structures dédiées accompagnent dans leur processus de réinsertion. A nous de les soutenir dans leur action quotidienne.
Philippe Ramondenc,
CAP 2020 au service de Millau.