Christophe Saint-Pierre, le maire de Millau en campagne pour sa réélection, tenait hier soir une conférence de presse « pour faire un point sur la campagne et l’actualité ».
Une campagne « très particulière et totalement inédite » selon lui, mais « nécessaire », et pendant laquelle il existe « des contraintes très fortes en termes de gestes barrières et de règles sanitaires ».
« Il faut être inventif, la proximité est rendue difficile, mais elle ne peut pas être inexistante, explique-t-il. Et Mme Gazel n’a pas le monopole de la proximité. On a pendant toute la phase du premier tour mené une campagne de proximité, et aujourd’hui on a quand même besoin d’aller au contact des électrices et des électeurs, même si cette proximité n’est pas obligatoirement physique. Il peut s’agir d’une proximité de contact. Face aux contraintes, on a à peu près tous pensé aux mêmes choses et développé les mêmes dispositifs. Ça me parait une évidence. »
« Les enjeux du 28 juin »
Et de rappeler les différentes actions élaborées pour cette campagne du second tour, que vous pouvez retrouver ici.
A cela s’ajoutent trois documents de campagne qui seront distribués dans les boites aux lettres de tous les Millavois ces trois prochaines semaines.
Le candidat espère un « rassemblement » démocratique le 28 juin, date du second tour.
« A partir du moment où le gouvernement avait validé l’installation des conseillers municipaux élus au premier tour, il fallait rapidement entrer dans une phase de second tour pour permettre aux collectivités de se remettre au travail et reprendre les investissements publics pour soutenir l’activité. Il faudra d’ici le 28 juin que l’on puisse rassurer la population sur les conditions d’encadrement et de déroulement du vote. On mettra tout en œuvre qu’il se passe dans les meilleures conditions sanitaires possible. Il est important que les gens se déplacent pour aller voter, parce qu’il faut qu’on arrive à avoir un taux de participation cohérent ».
« La bonne santé financière de la collectivité »
Le maire de Millau est ensuite revenu sur le conseil municipal, pour lequel il lui a été reproché de ne pas avoir été organisé dans le bon tempo, à un peu plus de trois semaines du second tour des municipales. « Le cheminement normal du calendrier fait que nous devions passer le compte administratif », explique-t-il, une ordonnance ayant donné la date limite du 31 juillet pour voter à la fois le DOB (débat d’orientation budgétaire) et le budget, « et cette ordonnance autorise exceptionnellement de faire les deux dans la même séance. »
Un compte administratif, qui aurait dû être adopté en mars, mais reporté en juin donc (crise sanitaire oblige), et selon le maire « a mis en avant de façon officielle la santé financière de la collectivité ».
« Face aux attaques dont on a été l’objet pendant des semaines et des semaines avant le premier tour des élections où on nous promettait la tutelle, la faillite, où on était avec des niveaux d’endettement exponentiels et où on perdait tout contrôle de tout… nous avons fait en sorte de ramener les choses à la réalité », rappelle Christophe Saint-Pierre.
Et le compte administratif, document officiel visé par les services de l’Etat, par la direction générale des finances publiques, arrive à point.
« Le mensonge est un peu la marque de fabrique de l’équipe d’Emmanuelle Gazel »
« Ce compte administratif fait apparaître une dette qui est maitrisée, se réjouit le candidat. Que l’on prenne la dette seule de la ville à 30,8 M€ ou la dette consolidée (la dette principale associée à celles des budgets annexes, NDLR) à 40,63 M€, on a une tendance au désendettement qui est passée à un peu plus de 14 ans en 2014 à 8,3 ans fin 2019. Toutes ces données montrent que la collectivité a été correctement gérée, la situation financière s’est améliorée, avec la maitrise des dépenses, avec des effets d’aubaines liés aux taux des prêts, et avec la décision de la collectivité de céder un certain nombre de biens. Ce sont des décisions de gestion. »
Et de souligner le « mutisme complet de l’opposition ».
Ils n’ont pas dit un mot. J’ai été interloqué qu’ils ne réagissent pas. Je m’adresse aux électrices et aux électeurs : ça vous amène la preuve que pendant toute la durée de la première partie de cette campagne, nos concurrents vous ont rigoureusement menti sur les comptes de la ville.
Un mensonge qui serait selon lui « un peu la marque de fabrique de l’équipe d’Emmanuelle Gazel » : « Par exemple quand elle demande au sujet de l’Agence immobilière commerciale et solidaire Millau Grands Causses ce que l’on peut faire avec 30.000 €, elle a très bien compris que ces 30.000 € ne représentent que la constitution de base du capital, et non pas les moyens d’action de l’agence. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… »