Millau. Les élèves du lycée Jean Vigo confinés derrière la caméra

Fanny Alméras
Fanny Alméras
Lecture 3 min.
De gauche à droite : Josh, Loïc, Nicolas, Joëlle, Elliott et Pepa. ©Millavois.com

Dès la première semaine de confinement, Josh Imeson intervenant professionnel, et Joëlle Compère professeur de cinéma au lycée jean Vigo, ont demandé aux élèves des classes de cinéma de réaliser des journaux de bord.

Ces extraits filmés devaient exprimer artistiquement et individuellement leurs ressentis et leur façon de vivre le confinement.

Les professeurs expliquent avoir proposé le concept « de manière optionnelle pour que les élèves réfléchissent sur une autre façon de créer, mais que très vite, tous se sont prêtés au jeu ».

Au lycée, ils sont plutôt habitués à travailler en équipe, chacun dans leur rôle. Dans ce projet, ils sont tour à tour devant et derrière la caméra, auteur et acteur de leur quotidien et de leurs émotions. Ce travail touche à l’intime, au vécu et de l’aveu des professionnels qui les entourent, ils « ont fait preuve d’une capacité de création étonnante et ils ont tenu la route avec près de 80 films réalisés d’une durée moyenne d’une minute, voire plus ! »

« Il y a de vraies prises de risque et des choses étonnantes, touchantes, on va au-delà du récit ».

Les élèves venus pour présenter la série de courts métrages partagent le sentiment commun de « s’être un peu racontés et dévoilés et sont heureux d’avoir su tirer profit de cette période ».

C’est une part de chacun d’eux qu’ils ont contée et mise en scène dans leur quotidien de confinés parfois surprenant !

« Le simple fait de comprendre nos émotions durant cette période et avoir la possibilité de les rendre concrètes à travers des images nous a permis de nous sentir bien. Le rendez-vous hebdomadaire, la réflexion durant la semaine et le travail, nous permettaient de nous évader, de ne plus être enfermés chez nous et de ne plus penser à la pandémie qui nous entourait ».

Le temps, fil conducteur des images, glisse sur l’opposition omniprésente de l’intérieur et de l’extérieur. La notion de liberté n’est jamais très loin non plus, dans ces univers pourtant si différents.

Ces jeunes artistes ont fait preuve d’une étonnante maturité dans leurs créations respectives et d’une technique parfois très aboutie.

Grâce à la collaboration du département culture de la mairie, les films sont projetés en entrée libre dans la vitrine de l’Hôtel de Tauriac, place du Beffroi entre le 2 et le 5 juillet.

L’équipe souhaiterait faire diffuser le film ailleurs et plus longtemps et lance un appel pour faire trouver un support (télévision, écran) dans un lieu public.

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