Jeudi 13 août après-midi, la police nationale et la police municipale de Millau ont conjointement mené une action de contrôles des deux roues et de la vitesse en ville.
Devant les nombreuses doléances de riverains, des axes sensibles comme les avenues des campings (route de Millau-plage et avenue de l’Aigoual) ont également été ciblés et deux motards de la CRS de Montpellier (Compagnie Républicaine de Sécurité) sont venus en renfort appuyer les équipes millavoises.
Le commandant Didier Eugène du commissariat de police de la ville explique que cette opération vise à faire face à une recrudescence d’incivilités routières constatée essentiellement de la part des deux roues depuis le déconfinement.
« Nous contrôlerons surtout les deux roues, mais également les excès de vitesse en agglomération qui seront automatiquement sanctionnés ».
Il rappelle aux propriétaires de deux roues qu’en cas de contrôle ils doivent impérativement rouler avec leurs feux allumés, être équipés de leur casque et d’une paire de gants et qu’ils sont dans l’obligation de présenter :
- La carte grise
- Le certificat d’assurance
- Le BSR (Brevet de Sécurité Routière) du conducteur
Jean-Claude Benoît insiste sur le bruit généré par certains engins à moteur « trafiqués » qui peuvent être contrôlés et verbalisés à l’oreille sans sonomètre. L’adjoint municipal délégué à la sécurité précise que la politique municipale en la matière ne sera pas laxiste.
« Il ne s’agit pas d’être trop cool, si la prévention ne suffit pas, nous sanctionnerons les nuisances sonores et les excès de vitesse, il faut être ferme ».
Le premier contrôle avait lieu avenue Gambetta où la colère des riverains gronde. Ils ont d’ailleurs lancé une pétition et posé symboliquement un panneau « 30 » au milieu de l’avenue pour rappeler que la vitesse est limitée à 30 km/h sur cette portion.
Devant le nombre de doléances, la ville a décidé de changer le carrefour à l’intersection de l’avenue des Gantières en mettant deux stops sur l’avenue Gambetta (un en montant, l’autre en descendant) pour réduire la vitesse et un radar pédagogique qui devrait être installé dans les jours prochains.
Didier Gouffé, riverain de l’avenue confie ses craintes :
« Il faut voir à quelle vitesse roulent les scooters et certaines voitures le soir, dans un bruit d’enfer, ils prennent même le rond-point de Cureplats à l’envers à gauche sans freiner, un jour il y aura un mort » !
Les forces de l’ordre millavoises, dans le cadre de la convention de coordination entre la police municipale et la police nationale, devraient poursuivre les contrôles et les intensifier si c’est nécessaire, vous voilà prévenus !