« Choquée », Danièle Domeyne répond à la tribune libre de Philippe Donnaes publiée dimanche 23 août, intitulée « Covid 19 n’aime pas les terrasses » »
Ah, que le monde est simple, Monsieur Donnaes. D’un côté il y a l’élite, les courageux, ceux qui gravissent les sommets, et de l’autre les « bidochons » ventrus et soumis, accompagnés de leur mère Ubu, qui bêtement, appliquent les consignes et portent une muselière.
Je suis choquée de votre ton méprisant, de vos mots insultants.
Avez-vous connu les « matins bruns » pour oser les comparer au port obligatoire du masque ?
Vous êtes certainement bien informé pour affirmer qu’il n’y aura pas de deuxième vague. C’est ainsi que se forment les opinions, les rumeurs : d’une affirmation sans fondement d’une personne incompétente.
N’avez-vous jamais pensé qu’attraper le Covid, être intubé plusieurs semaines, sans parler de la longue rééducation qui suit, c’est autrement plus liberticide que le port du masque ?
La liberté est-elle là-haut sur les sommets ? Je vous suggère d’aller y passer l’hiver, dans un refuge battu par les vents, vous aurez l’ivresse de l’altitude, loin de ces soumis qui cherchent juste à vivre en société sans emmerder leur voisin, loin des soignants qui intubent les malades et passent leur week-end à l’hôpital.
Là-haut vous affronterez la mort noble et pas celle minable de la maladie.
Vous pourrez ainsi vous moquer, c’est si facile, et vous faire le porte-parole de ceux qui crient haro sur la « dictature » des scientifiques, sur la restriction de la liberté et rejoindre les clans des Trumps et autre Bolsonaro.
Danièle Domeyne