Creissels. Le stade de foot sert de terrain de camping aux gens du voyage

Fanny Alméras
Fanny Alméras
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Photo d'illustration. Une communauté des gens du voyage s'était installée illégalement sur le terrain de foot de Creissels. ©Millavois.com

Dimanche en début d’après-midi, une communauté de gens du voyage s’est installée sur le terrain de foot de Creissels. Pour pénétrer sur les lieux, ils ont forcé l’entrée et déplacé tout ce qui encombrait le passage.

Le maire de Creissels, Jean-Louis Calvet et le commissariat de Millau se sont rendus sur les lieux, mais n’ont pu que constater les faits. Jean-Louis Calvé s’est entretenu avec le responsable de la communauté qui lui a assuré qu’ils ne resteraient pas plus de huit jours.

« Nous sommes impuissants, le temps d’engager une procédure administrative pour les expulser, ils seront ailleurs ! Cependant, je compte leur demander des indemnités financières pour les dégâts occasionnés lors de leur installation de force et pour l’eau et l’électricité qu’ils consomment : cela me semble tout à fait normal ! »
©Millavois.

Les gens du voyage expliquent ne pas vouloir créer de problème, mais avoir opté pour cette solution à la place de celle de l’aire qui leur est réservée à Millau qu’ils jugent « insalubre ».

« On ne peut pas s’installer dans les campings à cause d’une loi qui interdit les caravanes doubles essieux, alors on se met là où on peut. Si les campings nous recevaient, on payerait notre emplacement comme tout le monde ! »

Justement, le terrain de foot de Creissels est limitrophe avec le camping Saint-Martin et les propriétaires ne sont pas ravis de cette situation. Des campeurs inquiets de la cohabitation sont déjà repartis, ce qui engendre un manque à gagner pour l’établissement saisonnier.

La propriétaire ne souhaite pas envenimer les choses, mais se dit envahie par un sentiment d’injustice.

« Mes campeurs payent leur emplacement, leur taxe de séjour, et à deux pas des personnes s’installent gratuitement en profitant de l’eau et de l’électricité communale. Ce n’est pas normal, il y a deux poids, deux mesures ».

Pour le moment, elle précise qu’ils « ne font pas de bruit et qu’ils ne causent pas de nuisances particulières ». Elle ne peut que se résoudre à patienter, en espérant que la perte de clientèle ne sera pas plus importante.

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