La date de la vendange était tardive, mais fermement fixée par le transformateur de raisin PulpaJus à Comprégnac. Malgré un temps annoncé aux orages cévenols, la vendange a pu commencer cependant à l’heure prévue sous un soleil magnifique et une équipe enthousiasmée par la qualité du raisin, dont le doyen avait 52 ans et le plus jeune, au prénom de Louis, 7 ans.
Un Louis qui nous rappelle les trois Louis qui ont marqué l’histoire de la viticulture locale que nous avons croisés sur nos chemins et qui nous ont amenés vers cette nouvelle époque.
A savoir Louis Valès, qui disait dans son livre qui reprend l’histoire de la viticulture et des péripéties pour obtenir le VDQS, citation de mémoire approximative : « Il n’y a pas pire pour un vigneron qui a travaillé quasiment chaque jour de l’année à la vigne, et que si le vin n’est pas bon, doit se résoudre, quand il n’a pas pu le vendre, car un peu piqué, de le boire lui-même ». Louis Redon, aux savoirs faire reconnus, dont plus d’un vendangeur d’un jour se rappelle les agapes le jour des vendanges presque 10 ans après son décès et Louis Barascud né à Compeyre, et minutieux vigneron à Ebrias toute sa vie.
Cette nouvelle époque donne une plus grande priorité à protéger la polyculture de loisirs qui contribue à la beauté de notre cadre de vie. Seules quelques vignes résistent à cette nouvelle époque à Saint-Georges et à Saint-Rome.
Disparu aussi le temps où Adrien et Gilbert Maury, à Comprégnac, se levaient à l’aube pour traiter la vigne. Eux aussi nous auraient suivis, car avec tout ce raisin depuis 2019, on fabrique des centaines de litres 100 % « jus de raisin » à Comprégnac.
Car la nouvelle époque sait produire moins de raisins pour que seulement les meilleures baies soient transformées dans un produit 100 % pour le plaisir et la santé des petits et des grands.