Mensonges et enfumage auront désormais et c’est heureux, bien du mal à cacher la terrible vérité, que nous n’avons, parfois bien seuls, cessé de dénoncer.
Les révélations du rapport MUPY –rapport de faisabilité de l’hôpital médian du Sud-Aveyron- éclairent ce qu’il faut bien appeler, une catastrophe sanitaire, économique et sociale qu’ils souhaitent nous imposer. Qu’on en juge :
De 169 lits actuellement, nous passerons à 102 lits, alors que la pratique démontre que nous souffrons d’un manque de lits, ce qui peut entrainer le démantèlement total du service public hospitalier dans le Sud-Aveyron. C’est ce qu’à coup de mensonges, de promesses ridicules, celles et ceux qui avaient tous les éléments, depuis juillet 2018, se sont tus et nous ont caché la vérité.
Ce scandaleux projet confirme nos craintes à savoir la suppression d’emplois, 200 équivalents temps plein. L’impact économique et social sur notre territoire sera désastreux ! Nous condamnons la trahison des différent-e-s élu-e-s de droite, mais aussi de gauche. Parce que, quand on est de gauche, on ne fait pas le choix du profit, de la rentabilité capitaliste, surtout lorsqu’il s’agit de la santé, de la vie et du respect des citoyennes et des citoyens.
Au plus fort de la crise sanitaire, nous étions nombreuses et nombreux à manifester notre reconnaissance au personnel soignant qui ne mérite pas un tel mépris.
Face à ces magouilles et ces attaques contre notre système de santé, en tirant les leçons du COVID 19, nous devons nous unir et nous mobiliser. Ne laissons pas faire celles et ceux qui depuis des décennies s’attaquent à la sécurité sociale, aux hôpitaux publics. Nous ne laisserons pas Macron, Véran et compagnie porter de nouveaux coups aux personnels soignants. Comment même en pleine crise sanitaire osent-ils promulguer un scandaleux décret autorisant le licenciement d’un fonctionnaire hospitalier en cas de suppression de son poste ?
Imposons que les moyens financiers et humains nécessaires soient donnés aux territoires, afin d’instaurer une politique de santé qui ne soit pas dictée par les cours de la bourse, mais axée sur les besoins de la population.
Il faut en finir avec la tarification à l’acte qui volontairement creuse les déficits et justifie le démantèlement du service public hospitalier au profit du privé, d’une médecine pour les riches, une autre au rabais pour le peuple. Quand Macron déclare que la santé n’a pas de prix, il faut qu’il le prouve. Qu’il rénove, modernise les hôpitaux publics de Millau et de Saint- Affrique, qu’il leur donne les moyens humains nécessaires pour garantir à toutes et tous un égal accès à la santé.
Ensemble, déjouons ce piège sur lequel semble spéculer certain-e-s, à savoir sacrifier l’hôpital de Saint-Affrique pour ne maintenir sans garantie, car au rabais celui de Millau, en divisant les populations pour mieux faire passer le recul des besoins de santé dans le Sud-Aveyron.
Ne lâchons rien, ensemble défendons nos 2 établissements publics et ne laissons pas les financiers qui dirigent l’ARS, imposer des choix austéritaires, contraires aux leçons de la crise sanitaire liée au COVID 19.
André Perez (PCF)