Théo Durand et Nicolas Gautrey ont récemment décidé de participer au 24e 4L Trophy du 18 au 28 février 2021.
Le premier est étudiant à L’ACFA Multimédia de Montpellier pour devenir Monteur Réalisateur dans le cinéma, son binôme est en licence « responsable pôle production » à l’école Tétras d’Annecy. Ils conduiront à tour de rôle le véhicule qu’ils viennent d’acheter pour avaler les 6000 km de l’épreuve.
De la décision prise il y a quelques semaines à la mise en œuvre du projet, il ne s’est pas écoulé beaucoup de temps, et pourtant l’équipage est déjà bel et bien lancé dans l’aventure. C’est au cours d’un live sur les réseaux sociaux que Nicolas propose à Théo l’idée un peu folle de participer à ce rallye raid solidaire.
En quelques minutes, c’était parti. L’un est d’Annecy, l’autre Millavois, le nom de l’association sonnait presque comme une évidence pour ces deux jeunes fonceurs pleins d’humour. Ainsi naquit l’association « Roblo’fort » qui fit rapidement l’acquisition de la 4L trouvée dans l’Hérault. Nicolas dira, « je marche au coup de tête », on l’aurait compris !
Jeune et solidaire
La course, réservée à 2000 jeunes de moins de 28 ans est « 100 % jeune, 100 % fun et 100 % responsable », mais elle est avant tout solidaire. C’est ce qui a séduit les deux amis.
Tous les participants soutiennent la scolarité des enfants dans la région sud-marocaine et la Croix rouge française dans ses actions sur place, grâce à des dons. Chacun d’entre eux apporte denrées non périssables, des fournitures scolaires et sportives. « Au total, 30 tonnes profitent à près de 20 000 enfants de la province d’Errachidia en moyenne chaque année ».
S’ils veulent évidemment être à l’arrivée du raid, peu importe le temps que ça leur prendra, ils ont à cœur d’apporter leur pierre à l’édifice.
Presque 10 000€ de budget
Pour couvrir toutes les dépenses engendrées par l’expérience africaine, de l’achat du véhicule à l’hébergement en passant par le carburant et tous les frais annexes, ils ont estimé le budget global à environ 9 700 €.
Certains sponsors et soutiens se sont déjà engagés à leurs côtés pour un tiers de la somme. Il leur reste quelques petits mois pour réunir la totalité, mais la tâche ne leur parait pas insurmontable et c’est pleins d’énergie et d’enthousiasme qu’ils abordent la dernière ligne droite avant le départ.
Ils quitteront Millau le 16 ou le 17 février, leur plus grande crainte « serait de tomber en panne au milieu de nulle part dans le désert », bien que les équipages se serrent les coudes entre eux et que l’assistance du raid puisse intervenir en cas de problème.
Les paysages et l’ambiance de cette course pourraient servir de toile de fond à un projet vidéo pour Théo qui, dans le cadre de ses études, doit réaliser un clip idéologique. De son côté, Nicolas a un rêve assumé.
« Je veux skier sur les dunes, je prendrai mes skis dans la voiture et je les chausserai dans le désert ! »
Les deux jeunes gens ne se prennent pas au sérieux, mais derrière leur apparente décontraction, se cache déjà une étonnante maturité.
« C’est motivant, ça fait grandir, c’est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie ».
