Aveyron. Arnaud Viala dépose un amendement pour les auto-écoles

Fanny Alméras
Fanny Alméras
Lecture 4 min.

Le député Arnaud Viala a déposé un amendement à l’Assemblée nationale ce mardi 3 novembre concernant l’ouverture des auto-écoles, pour leur permettre de continuer leur activité.

Contrairement au premier confinement pendant lequel toutes les auto-écoles ont été contraintes de fermer, cette fois le gouvernement ne les a autorisées qu’à faire passer les examens de conduite. Cette décision est justifiée par la volonté de ne pas engorger les centres d’examens pour ne pas rallonger les délais, ce que les établissements comprennent très bien.

Ils comprennent aussi que les cours de code puissent être dispensés à distance et en ligne afin de garantir la sécurité des moniteurs et des élèves.

Ce qu’ils ne comprennent pas en revanche c’est cette décision d’interdire les cours de conduite alors que l’élève et le formateur ne sont que deux dans la voiture contre trois pour l’examen du permis de conduire, et que les élèves ne seront pas prêts pour passer l’examen.

Face à cette mesure jugée incohérente, certains d’entre eux ont sollicité l’intervention du député qui a rapidement réagi en déposant un amendement à l’Assemblée nationale avec certains de ses confrères.

« S’il est possible de regrouper trois personnes lors de l’examen du permis de conduire, on doit pouvoir permettre aux leçons de conduite d’être maintenues dans un strict respect des mesures sanitaires en vigueur ».

D’autre part, comme le rappelle Arnaud Viala, l’examen du permis de conduire ne représente que quelques heures de travail par mois pour les salariés et pose la question des aides pour les entreprises puisqu’elles demeurent ouvertes.

« Le seul maintien des examens de conduite n’est pas possible pour les auto-écoles ni sur le plan de l’organisation ni en termes économiques. L’obligation de rester ouvert pour les seuls examens du permis de conduire est intenable et va priver les auto-écoles des aides prévues pour les entreprises fermées ».

La réponse « orale et évasive » du ministre délégué Alain Griset n’a pas fait l’unanimité :

« Je m’engage auprès de vous pour que les auto-écoles qui feront passer les permis soient considérées comme des activités fermées et bénéficient des dispositifs du fonds de solidarité ».

Alain Griset l’a répété, « le gouvernement n’est pas favorable à l’ensemble de ces amendements malgré une possible évolution dans les jours ou les semaines qui arrivent en fonction de la situation sanitaire ».

Cet amendement, présenté par 24 députés a été rejeté par la majorité ce mercredi 4 novembre après-midi au vote par scrutin public (à la demande des républicains) et la situation semble pour le moment dans l’impasse.

Les auto-écoles s’interrogent légitiment sur leur avenir économique, aucune mesure n’ayant pour le moment été votée, mais aussi et surtout, ils se demandent « comment présenter des élèves à un examen de permis de conduite si ceux-ci ne peuvent plus avoir de leçons en amont ».

Partager cet article