Mardi midi, notre ami et camarade André Fabreguettes s’est éteint à l’hôpital de Millau. Nous savions son cœur fatigué depuis près de trois ans, mais après douze jours de soins intensifs, il n’est plus et nous laisse désemparés.
Né à Cornus, André fut d’abord agriculteur, puis facteur à l’âge de 30 ans. Muté à Broquiès, les habitants se souviennent de l’homme aux convictions syndicales bien ancrées, car, militant CFDT en mai 1968, il fut le seul gréviste du bureau.
Je l’ai connu en 1992 à l’Action Catholique Ouvrière et au Parti Socialiste où il a été secrétaire de section pendant les deux mandatures de Gérard Deruy ; ils entretenaient une grande complicité, ce qui n’excluait pas les débats. Il savait faire la part des choses entre le rôle des élus et la place des militants du parti. André a participé à l’acquisition du local de la section qui y a toujours son siège.
Il a été un des acteurs majeurs du CCPA où il était perçu comme très humain, d’une gentillesse extraordinaire, au service des autres en permanence, dans la discrétion absolue, ne souhaitant jamais déranger. Il y a créé l’atelier mémoire.
Veuf, il rencontra Jeannine à l’activité gym de la retraite sportive. Ils se marient en 1996 à la mairie de Rivière-sur-Tarn avec la complicité de son ami Pierre Bloy. Leur couple était un modèle d’attentions réciproques : 25 années où nous avons vu André revivre et s’occuper des petits enfants avec amour. Il était fier de leurs cursus scolaires et de leur entrée dans la vie active.
Il a toujours continué son travail militant et s’était réjoui de l’arrivée de l’équipe d’Emmanuelle Gazel à la mairie de Millau.
Son engagement de vie sociale est ce dont le monde a besoin aujourd’hui. C’est ce modèle que nous garderons vivant dans nos mémoires.
Claire Bringolet pour la section du Parti Socialiste de Millau
