L’exercice d’un mandat d’élu local est ingrat. On s’investit et on passe du temps pour sa ville, de réunion en réunion, on prend des décisions, il y a toujours des mécontents et des insatisfaits et notre équipe se fait régulièrement attaquer dans la presse et sur les réseaux.
L’exercice l’est encore plus quand on est dans l’opposition, car on ne peut pas agir. On vous invite par politesse, mais on décide avant même de vous avoir entendu. On arrive avec des envies de proposer et on ressort avec la contrainte de s’opposer.
À Millau, madame Haumaitre l’apprendra sans doute à ses dépens et nous lui souhaitons de garder longtemps son énergie. Pour l’instant, elle fait feu de tout bois. D’abord, elle nous a expliqué qu’elle dormait bien, puis elle nous a invités à l’obéissance civique en suivant l’inertie de notre maire face aux fermetures injustifiées imposées à nos commerçants jugés non essentiels, et enfin, pour s’attaquer vivement… à l’ancienne municipalité et à l’autre groupe d’opposition.
Nous regrettons ses jugements de valeurs et conclusions aussi hâtives que subjectives, toujours animées par une sorte de haine de Christophe Saint-Pierre et ses colistiers anciens comme actuels. Pourtant il faudrait savoir raison garder, et accepter de regarder les choses avec un peu de hauteur et de lumière. Si tout n’a pas été parfait dans le précédent mandat, loin de là, on ne peut pas non plus renier le travail effectué par toute l’équipe qui s’est engagée pour Millau pendant 6 ans et qui a travaillé pour améliorer la ville tout en améliorant la situation financière entre 2014 et 2019.
Notre groupe ne réclame aucune paternité malsaine sur les actions menées par la nouvelle municipalité, car tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait pour Millau et les Millavois. Nous n’exigeons rien sinon que la nouvelle maire n’ait pas la mémoire trop courte afin de ne pas laisser croire aux Millavoises et aux Millavois qu’elle agit alors qu’il n’en est rien. Elle dit qu’elle agit, ça oui !
Il y a un monde entre dire et faire, ce monde de la communication qu’elle maîtrise et affectionne tant.
Mais la voie cyclable du centre au Puits de Calès, l’aménagement de la place du Voultre, la future passerelle sur le Tarn, la construction du centre aquatique et de la salle d’escalade sont des aménagements dessinés, montés, décidés par la précédente équipe. Il en est bien évidemment de même pour le Festival Bonheurs d’Hiver qui a redynamisé les fêtes de fin d’année bien tristes jusqu’alors et donné tant de joie et de bonheur aux Millavois et aux nombreux visiteurs depuis 6 ans.
Mais le dispositif de soutien aux commerçants par les bons d’achat avait été mis en place par l’ancienne équipe avec un mode de soutien plus ambitieux et moins restrictif pour les clients comme les commerçants, pour permettre plus de moyens injectés dans l’économie locale.
Mais le subventionnement dont va bénéficier la ville pour le financement des aménagements est acté pour l’unique raison que Millau est labellisé Action cœur de ville et que ces aménagements avaient été présentés dans le cadre de Millau 2030.
Personne ne pourra le nier, c’est juste qu’il ne faudrait pas l’oublier, ou le taire pour vouloir le faire oublier.
Alors c’est vrai, nous préférons voir le verre à moitié plein, c’est notre côté positif et constructif.
Mais soyons réalistes et objectifs, le temps est plus à la concorde qu’à la discorde. Nous n’avons plus le cœur (ni l’âge d’ailleurs) des querelles de cours d’école qui ne grandissent personne. Soyons conscients du contexte que nous vivons tous, nos concitoyens ont plus besoin que l’on soit avec eux unis pour leur donner une vision claire de la direction à prendre et des mesures à engager.
Il nous semblait important d’apporter ces quelques « petites » précisions.
Christelle Sudres Baltrons,
Conseillère municipale d’opposition aux côtés de Christophe Saint-Pierre