Dans le point hebdomadaire sur la situation épidémiologique du covid-19, le directeur de l’Agence Régionale de Santé Pierre Ricordeau a confirmé que « la situation était devenue plus acceptable, mais qu’elle était loin d’être sous contrôle et qu’elle demeurait inquiétante ».
Pierre Ricordeau l’a annoncé, « l’heure n’est pas au relâchement » et bien que la situation se soit améliorée en Occitanie, il appelle à la plus grande vigilance. L’évolution de ces derniers jours montre que « nous sommes sur un plateau et non plus sur une courbe en baisse ».
« On est dans une phase d’amélioration globale, on a dépassé le pic de cette deuxième vague de covid-19, pour autant les indicateurs montrent que nous ne sommes pas au bout de l’épidémie ».
En effet, le taux d’incidence (nombre de cas constatés en sept jours rapportés à 100 000 habitants) et le taux de positivité ( nombre de cas testés positifs en sept jours) attestent « que les contraintes imposées à chacun d’entre nous ont porté leurs fruits, mais que c’est loin d’être terminé ».
Pour le directeur de l’ARS Occitanie, « ces chiffres suscitent une inquiétude et imposent de redoubler de vigilance », inquiétude renforcée par la saison hivernale favorable à la circulation du virus.
Baisse du niveau de mobilisation
230 malades sont toujours hospitalisés en réanimation dans les hôpitaux de la région, et le nombre d’hospitalisations a diminué. L’amélioration dans les Ehpad est elle, plus fragile, mais visible : une centaine de cas positifs sont à ce jour recensés en établissement pour personnes âgées.
Aussi, tous les acteurs régionaux de la santé ont en accord, décidé de baisser le niveau de mobilisation de 4 à 3. C’est toujours un niveau très élevé, la différence résidera essentiellement dans le nombre de lits dédiés au cas covid + dans les établissements de santé.
Tester, alerter protéger
La stratégie de lutte « tester, alerter, protéger » reste plus que jamais d’actualité avec au cœur du dispositif le test PCR dont les résultats sont connus en moins de 48 h. Le test antigénique demeure une solution complémentaire « mais ne vient en aucun cas apporter une immunité si le test s’avère négatif », la population est vivement encouragée à se faire tester en cas de symptômes.
« Seul le respect des mesures de prévention est à même de donner une véritable immunité ».
La vaccination
La vaccination n’interviendra pas avant le début de l’année 2021. C’est le vaccin « Pfizer et BioNTech » qui sera le premier disponible et proposé dans le cadre d’une première vague aux résidents des maison de retraite (USLD et des Ehpad) ainsi qu’au personnel le plus fragile de ces établissements. Cette cible représente en Occitanie environ 9 % de la population soit environ 100.000 personnes.
Les équipements particuliers de conservation nécessaires au vaccin, à savoir un congélateur spécial atteignant – 80 °C seront
Les perspectives de la fin de l’année
« Nous avons tous espoir de profiter des fêtes de fin d’année, mais elles ne pourront pas se dérouler de façon habituelle. Si on veut concrétiser le calendrier de confinement, il est très important de redoubler de vigilance. »
Le gouvernement précisera les prochaines mesures d’ici le 15 décembre, date initialement prévue pour un déconfinement total de la population qui serait malgré tout soumise à un couvre-feu pour la période des fêtes. Pour l’heure, rien n’est décidé, ce sont les chiffres et l’évolution de l’épidémie sur le territoire qui détermineront les nouvelles règles.
« Il ne faut pas perdre de vue que l’épidémie peut rebondir après les fêtes, nous devons tout faire pour éviter de nouvelles contaminations ».