Pierre Ricordeau, le directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) a fait ce mercredi 23 décembre un nouveau point sur l’évolution de la pandémie en Occitanie : la situation actuelle, bien qu’elle soit maitrisée, ne sonne pas la fin de l’épidémie et ne met pas la région à l’abri d’un rebond de l’épidémie.
« Ce qui est clair, c’est que l’épidémie n’est pas terminée et la deuxième vague non plus : encore 800 personnes se font tester positives chaque jour dans la région et depuis quelques jours, le chiffre augmente légèrement. »
Le taux d’incidence est lui aussi en légère augmentation, « il tourne autour de 93 pour 100 000 habitants ».
Des chiffres à prendre avec précaution
Le directeur de l’Ars explique cependant que ces chiffres sont à prendre avec précaution en raison de la forte augmentation de personnes asymptomatiques qui se font tester avant les fêtes, ce qui impacte les résultats. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux chez les moins de 45 ans.
Plus de 210 000 tests ont été réalisés sur la semaine du 15 au 21 décembre, un record depuis le début des tests avec un phénomène croissant.
« C’est un phénomène qu’on attendait, avec une montée très significative du taux de dépistage en une semaine qui représente une augmentation de 50 %. Pour autant, le taux de positivité n’augmente pas (– 1 point en 15 jours) ».
Ce qui traduit réellement la situation, pour Pierre Ricordeau, c’est l’impact sur le système sanitaire et en particulier sur le système hospitalier.
On observe une certaine stabilité des nouvelles hospitalisations. Elles ne baissent plus, elles remontent même légèrement : « cette tendance est un indicateur qui sera à suivre de près dans les jours et les semaines à venir ».
Prudence et respect des gestes barrière
Malgré une situation sanitaire sous contrôle, les instances de santé appellent à la plus grande prudence et à ne surtout pas se relâcher lors du repas de famille de Noël.
« Le test n’est pas un passeport d’immunité, ce n’est pas parce qu’on revient avec un test négatif qu’il faut s’affranchir des gestes barrière, ce n’est pas une garantie, ce serait une grave erreur de le croire ! »
Quelles perspectives ?
La situation en Occitanie est encore maitrisée, mais on le voit, elle est fragile compte tenu du contexte des fêtes et donc des nombreux regroupements, mais aussi en raison de la saison, l’hiver favorisant la circulation du virus.
« Les mesures prises de confinement ont porté leurs fruits, nous ne sommes pas encore au niveau de la sortie de la première vague, c’est un facteur d’inquiétude et de mobilisation et de vigilance des professionnels. »
Les particuliers sont bien sûr eux aussi appelés à la plus grande vigilance et à ne surtout pas baisser la garde, il est encore beaucoup trop tôt.