À la faveur d’une conférence de presse, ils ont expliqué les problèmes que posaient ces décisions administratives qu’Emmanuelle Gazel qualifiait la semaine dernière de « trop comptables ».
Cette dotation horaire pour la rentrée de septembre 2021 est « largement insuffisante » et va « conduire l’administration du lycée à un arbitrage au détriment de certaines matières comme les langues ou encore de l’aide personnalisée ».
En d’autres termes, des enseignements que les élèves avaient choisis dès la classe de seconde comme l’espagnol risquent de disparaitre. Deux choix s’offriront alors à eux : aller dans un autre lycée ou changer d’option en cours de parcours scolaire. Ils sont sept élèves de première au lycée Jean Vigo à être « dans l’impasse » dans la classe de Robert Marcos, professeur d’espagnol.
Pour les élèves de seconde qui sont en train de faire leurs choix d’option pour les classes de premières, ils devront les faire par défaut.
De plus, certains enseignements se feront dans des classes allant jusqu’à 36 élèves, « inacceptable surtout quand on sait que certains locaux ne peuvent pas recevoir autant d’élèves ».
Ces solutions ne satisfont évidemment personne et les professeurs ont déjà voté contre cette baisse de DGH à deux reprises lors des derniers conseils d’administration.
Les enseignants insistent sur la baisse des dotations dans tout le département dans un contexte déjà difficile.
Les élèves ont passé déjà plusieurs mois en confinement, il y en a en décrochage scolaire, même chez les bons élèves ».
Les enseignants ont rencontré Armelle Fellahi (IA-DASEN de l’Aveyron). Cette dernière aurait expliqué « qu’il y avait un cadre défini par la réforme et que la négociation se déroulerait jusqu’en juin ».
Elle nous a écoutés, elle nous a entendus, mais n’a pas apporté de solution concrète ».
Les professeurs, eux aussi impactés par cette baisse de dotation au niveau de leurs heures de travail, ne sont pas prêts à « lâcher l’affaire ». Après une demande écrite officielle auprès des services de l’éducation nationale, ils envisagent un recours administratif et d’autres actions sont envisagées après les vacances de février.