Coronavirus. Une situation qui se dégrade « brutalement » en Occitanie

Fanny Alméras
Fanny Alméras
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Crédit : Francisco Àvia - Hospital Clínic - Flickr

Le recul de l’épidémie enregistré pendant le mois de mois de février s’est arrêté et elle est repartie à la hausse : les niveaux pourraient atteindre ceux du pic de l’épidémie d’il y a un an.

Une situation très inquiétante

Lors d’un point presse ce mardi 23 mars, Pierre Ricordeau, le directeur régional de l’Agence de Santé Occitanie expliquait que la situation restait « hétérogène, mais que la tendance générale était à la hausse ». (180 cas positifs pendant 7 jours pour 100 000 habitants).

Cette dernière semaine sur les 13 départements tous connaissent une hausse d’incidence, en partie liée aux nombres de taux de dépistages (200 000 semaines), mais surtout à une augmentation du nombre de cas dont 65 % sont des variants Anglais (2 % sud-africains).

Cette tendance n’épargne personne, elle touche toutes les tranches d’âge, même si la courbe des plus de 65 ans reste assez stable grâce à la vaccination.

La situation d’ensemble la plus dégradée est dans le département du Gard et trois autres départements, l’Hérault le Tarn-et-Garonne et la Lozère sont « inquiétants ».

Un système hospitalier déjà presque saturé

« La situation était fragile elle est aujourd’hui inquiétante et il faut plus que jamais de respecter les gestes barrière », rappelle Pierre Ricordeau qui insiste sur les mesures sanitaires et l’accès au test en cas de doute.

Cette situation intervient à un moment où le système hospitalier est très tendu et pas complètement sorti de la deuxième vague. On peut craindre que dans les jours qui viennent, la pression hospitalière se remette à augmenter avec de nouvelles hospitalisations alors même que la région accueille des patients d’autres régions saturées. »

L’effort d’accueil de malades et la solidarité régionale se poursuivra encore la semaine prochaine, mais serait revu en cas de trop forte augmentation d’hospitalisation en Occitanie.

Des transferts intrarégionaux ont d’ailleurs déjà eu lieu entre l’Est et L’Ouest dans les établissements publics et privés pour équilibrer le nombre de patients dans les hôpitaux. Dans un second temps, les établissements ont été appelés à déprogrammer de manière autonome jusqu’à 40 % de leurs interventions.

Une situation qui s’améliore dans les Ehpad

Plus de 90 % des résidents d’Ehpad ont été vaccinés, l’épidémie recule pour atteindre un niveau très bas de contaminations, « ce qui est une bonne nouvelle », cela permet de desserrer très fortement les contraintes même s’il faut rester vigilant et respecter les mesures barrière.

La campagne de vaccination

Près de 10 % de la population de la région a reçu au moins une injection du vaccin, avec une très large majorité des plus de 75 ans, soit la moitié de la cible avec un total de 860 000 injections depuis le début de la campagne de vaccination.

Une annonce a été faite ce matin par le président de la République pour abaisser l’âge de la vaccination aux plus de 70 ansLes conditions d’accès aux vaccins restent sensiblement les mêmes et la réponse vaccinale majoritaire demeure le vaccin Pfizer.

L’Aveyron pourrait accueillir un grand centre de vaccination, mais rien n’est encore décidé, les discutions sont en cours, c’est le préfet de chaque département qui en informera la population.

Vers de nouvelles restrictions ?

Pour les départements dans lesquels la dynamique épidémique est très forte, Pierre Ricordeau admet que « des dispositifs d’alerte renforcée pourraient être mis en place ».

Pour l’heure, la région ne connait pas les mêmes chiffres que les régions qui ont été reconfinées, si l’Occitanie et certains de ses départements devaient être concernés, le président de la République en ferait l’annonce lors de sa prochaine intervention publique à ce sujet.

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