Millau. Le premier vendredi de colère du collectif des intermittents et des précaires

Fanny Alméras
Fanny Alméras
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© Millavois.com

C’est sur le marché hebdomadaire et devant pôle emploi que les petits groupes de personnes issues du collectif des intermittents et des précaires qui occupent actuellement le théâtre de Millau s’étaient donné rendez-vous pour cette première matinée des « vendredis de la colère ».

Dire non et informer

La finalité de ces actions sur tout le territoire est de demander l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, mais l’action menée visait surtout à informer les chômeurs sur ce qui pourrait changer pour eux. Alain Bellebouche, membre du collectif, explique que « très peu de gens savent réellement ce qu’il y a dans cette réforme ».

« Ils ne savent pas, en moyenne il va y avoir des baisses d’allocations mensuelles comprises entre 200 et 300 euros. Selon l’UNEDIC, ce seront 800 000 personnes qui seront impactées, voire 1 200 000 d’après les dernières informations parues sur Le Monde et France Inter. En pleine crise sanitaire qui va engendrer une crise économique est-ce vraiment le moment ? »

Le collectif distribuait des tracts d’information sur la réforme de l’assurance chômage. © Millavois.com

Malheureusement avec la dématérialisation des services de Pôle emploi et la crise sanitaires, les bénéficiaires n’étaient pas nombreux à se rendre à l’agence millavoise ce vendredi matin. Mais qu’importe, il en aurait fallu bien plus pour décourager les militants.

Je suis profondément convaincu que le gouvernement va arrêter cette réforme, ils ne peuvent pas faire autrement. Quand on prend collectivement un milliard aux pauvres, à un moment ces pauvres vont réagir ».

Un soutien politique unanime

Depuis le 15 mars, premier jour de l’occupation du théâtre, le collectif des non essentiels a échangé avec les acteurs politiques locaux et départementaux.

Ils affirment avoir reçu « un appui clair et sans nuances » de la part de la vice-présidente de région et maire de Millau Emmanuelle Gazel ainsi que des représentants politiques de tous bords rencontrés au théâtre. C’est le cas d’Arnaud Viala député de l’Aveyron et de Jean-François Galliard, président du conseil départemental.

Les vendredis vont certainement se suivre et se ressembler, ils fédéreront et rassembleront les plus précaires et ceux qui les soutiennent autour de la même cause et donneront lieu à diverses actions pour afficher un non catégorique à la réforme du chômage.

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