[dropcap]P[/dropcap]eut-être vous souvenez-vous de ce très beau poème de Victor Hugo, célébrant le travail de l’homme pour emblaver la terre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que du côté de l’ACCA de La Cavalerie, on n’a pas oublié l’art de « jeter à poignées la moisson future aux sillons ». D’ailleurs, on fait avec les moyens du bord. Un tracteur, une herse et le geste auguste du semeur.
Pour le coup, c’est Jean Lapeyre et Michel Rouvier, les complices de toujours, qui s’y sont collés. Et comme le dit si bien Victor Hugo : « Il marche dans la plaine immense, va, vient, lance la graine au loin, rouvre sa main, et recommence… ».
Le geste est ancestral et sa portée reste toujours aussi considérable, car de cette tâche noble, naîtra la vie.
Ainsi, les chasseurs de l’ACCA de La Cavalerie participent à un programme en lien avec l’écocontribution qui vise à semer des graines variées pour favoriser la faune. Un mélange destiné à produire du pollen et du nectar pour le plus grand bonheur des insectes. Un mélange qui produira aussi des plantules et des graines ainsi que de l’abri pour satisfaire les oiseaux.
La liste des espèces de faunes qui vont pouvoir profiter de cet aménagement est considérable, de telle sorte que : « Semble élargir jusqu’aux étoiles, le geste auguste du semeur ». Si les anciens sèment à la volée des cultures pour la faune, les jeunes de l’ACCA de la Cavalerie ne chôment pas non plus.
Ils remplissent des tonnes à eau et font la tournée des mares pour refaire les niveaux. Les chasseurs de La Cavalerie ont en effet creusé de nombreuses mares et assurent la distribution d’eau. Pour le président Authier, c’est dans l’ordre des choses : « on le dit, on le répète encore et encore ; les chasseurs agissent. On plante des haies, on creuse des mares, on implante des cultures faunistiques. Nous, on s’inscrit dans l’action ». Qui dit mieux ?