[dropcap]L[/dropcap]es candidats du Printemps Aveyronnais sont arrivés en seconde position de ce premier tour d’élections départementales sur leur canton de Millau 1. S’ils ont un peu plus de 10 % de voix d’écart avec le premier binôme de « l’Aveyron pour tous ».
Pour eux, rien d’impossible, ils espèrent mobiliser davantage d’électeurs autour de leur programme qu’ils iront encore porter dans le canton jusqu’à vendredi.
Malgré une forte abstention, leurs premiers remerciements vont à l’ensemble des citoyens qui se sont déplacés pour aller voter et plus particulièrement « à ceux qui ont voté pour eux ainsi qu’au personnel municipal et à tous ceux qui se sont investis pour la bonne réalisation de ce premier tour ».
Selon eux, les raisons de l’abstention sont nombreuses, parmi elles, l’incompréhension du rôle du département et de la région et une double élection, qui pour Michel Durand « a apporté de la confusion à la confusion et que la mauvaise distribution des programmes n’a pas aidée ».
On appelle les citoyens et même la jeunesse à aller voter, car ce sont deux élections qui sont très importantes et qui impactent leur quotidien. Il y a un choix à faire dimanche ».
Le programme n’a pas évolué, il reste « fidèle à ses valeurs, à celui qui a été élaboré en amont de la campagne ». « On a des valeurs, on les conserve, on ne va pas faire le grand écart pour essayer de ramasser du monde », lance Michel Durand.
L’appel aux électeurs
Jean-Dominique Gonzalès « qui avant le premier tour se réclamait porteur de valeurs de gauche » n’a pas appelé à voter pour le binôme de gauche présent au second tour. Malgré cela, Corinne Compan et Michel Durand pensent « qu’il serait naturel que ses électeurs se tournent vers eux pour le second tour ».
Si on avait été éliminés dès le premier tour, on aurait appelé à voter pour Jean Dominique Gonzalès et Esther Chureau ».
Ils appellent également ceux de Thierry Solier et de Jessica Costes à les rejoindre « pour afficher une opposition à la main mise d’Arnaud Viala sur le département s’ils n’adhèrent pas à cette vision « Vialéaine », pour faire entendre une autre voix ».
Face à l’annonce prématurée de l’élection d’Arnaud Viala à la tête du département, le binôme souhaite apporter autre chose ».
« La démocratie se nourrit du débat contradictoire, un hémicycle monocolore, ce serait triste. Il doit y avoir une opposition qui amène d’autres valeurs, qui permet le débat constructif, l’amélioration. »
Élu jusqu’au bout
Michel Durand explique qu’il y a actuellement des débats pour savoir s’il est utile de garder trois députés dans l’Aveyron. « Le fait qu’Arnaud Viala quitte son mandat presque un an avant la fin n’est pas bon signe, ça peut vouloir dire qu’on risque de se retrouver avec deux députés sur l’Aveyron ».
Inadmissible pour Corinne Compan : « le sud Aveyron ne serait plus représenté dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale : quand on s’engage dans un rôle d’élu, on le tient jusqu’au bout ».
Un bon signal
Le score de Carole Delga à Millau montre également « que les valeurs de gauche sont partagées par un grand nombre de personnes y compris des électeurs de Thierry Solier et de Jessica Costes », ce qui semble être un bon signal pour le printemps aveyronnais sur le canton de Millau1.
Nous représentons la gauche dans son ensemble, nous sommes rassemblés au service de tous les habitants du canton sans clientélisme, on ne défend pas un seul village, nos projets seront adaptés aux besoins et en travaillant avec les élus. Les promesses marchent un temps, mais nous ne fonctionnons pas comme ça ».