Millau. Les élus locaux à la rencontre des riverains du chantier du complexe sportif

Yannick Périé
Yannick Périé
Lecture 4 min.
Emmanuelle Gazel (en jaune), en première ligne face aux riverains.

Mercredi en fin d’après-midi, les riverains de la piscine municipale étaient invités à participer à une réunion d’informations et d’échanges avec des élus au sujet de la construction du futur complexe sportif de Millau. Un exercice de démocratie participative bien périlleux auquel la maire de Millau n’a pas hésité à donner de sa propre personne.

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La Ville de Millau annonce que la piscine municipale sera fermée au public les lundi 30 et mardi 31 août.

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[dropcap]A[/dropcap] notre gauche, Emmanuelle Gazel. La maire de Millau et présidente de la communauté de communes, est entourée de Didier Cadaux, vice-président de la communauté de communes en charge de l’aménagement, Maguelone Guibert, conseillère municipale déléguée aux évènements sportifs et au lien social, Marie-Eve Panis, conseillère municipale déléguée au sport santé, Valentin Artal, adjoint chargé de la démocratie locale et de la citoyenneté, Isabelle Barbaud, responsable du pôle travaux, équipements et infrastructures à la communauté de communes, Isabelle Regourd, directrice du centre aquatique Roger-Julian, Nadège Grimal, directrice de la communication à la Ville de Millau…

A notre droite, face à eux, une vingtaine de riverains de la piscine municipale de Millau, bien décidés à saisir l’occasion qu’on leur donnait pour s’exprimer sur un chantier qui va les impacter jusqu’en décembre 2022.

Au milieu, en juge-arbitre, Max Bauchy, un technicien de la société Socotrap, qui, armé de toute sa pédagogie, est censé expliquer le déroulement des travaux, plans à l’appui.

Explications avec Isabelle Barbaud, responsable du pôle travaux, équipements et infrastructures à la communauté de communes.

Une invasion de rats

Si l’intention était louable, les débats ont vite tourné à une défense bec et ongle des intérêts particuliers, chacun exprimant ses propres craintes, les différentes phases de travaux provoquant inexorablement des désagréments nouveaux.

« Les rétentions d’eau vont attirer les moustiques », assure un riverain. « La démolition du plongeoir a fait trembler notre maison, je me fais du souci pour quand on démolira la grande dalle… On pourra prendre nos cliques et nos claques et déménager », peste une autre personne. L’invasion des rats depuis le début du chantier, il y a un mois et demi, a aussi été mise en avant sur le cahier des doléances, tout comme la crainte de voir la rue de la Prise d’Eau fermée…

Max Bauchy (chemise blanche) répond aux questions des riverains.

« Six mois difficiles »

Outre le bruit engendré par le chantier avec notamment la circulation des camions et les divers désagréments, c’est surtout le problème du stationnement qui a été pointé du doigt.

Les travaux, qui ont débuté au début de l’été, seront en principe terminés en décembre 2022.

En effet, le parking actuel de la piscine, largement utilisé par les riverains, est déjà occupé en partie par les travaux, et il sera même complètement inaccessible à partir de la mi-septembre jusqu’à la fin des travaux en décembre 2022. « Il vous faudra trouver des places sur le boulevard », a tenté Emmanuelle Gazel face à un auditoire perplexe… La possible utilisation des parkings de Lidl et de l’école Martel a aussi été mise sur la table.

La maire de Millau a tout de même relevé des raisons d’espérer. « C’est surtout la première partie des travaux, jusqu’en mars 2022, qui sera dérangeante pour les riverains », a-t-elle assuré, en promettant tout de même « six mois difficiles »…

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