Nous reproduisons ci-dessous la lettre et les photos qu’une habitante du quartier de Gandalou a envoyées à la rédaction de Millavois.com.
« A l’heure où une barrière divise les riverains, il est bon de se remémorer un peu l’histoire de Gandalou. C’est de 1964 que datent ces photos.
En ce temps-là, le chemin de Gandalou n’était que pierres du pays maigre, on s’usait les souliers pour « monter à la vigne » le dimanche. Les riverains décidèrent alors de se mettre au travail pour le rendre plus praticable, et ce pour le confort de tous.
Durant plus de six mois, ils travaillèrent tous les dimanches avec pelles et pioches : remblayer, empierrer le chemin sur plus d’un kilomètre. Ils étaient gantiers, ouvriers, artisans, commerçants… et tous e retrouvaient dans la bonne humeur, partageant le casse-croûte le dimanche midi. Le lundi matin, les mains des gantiers étaient douloureuses quand ils tiraient les peaux.
Le chemin fut enfin goudronné, puis inauguré pour leur plus grande fierté et leur plus grande satisfaction.
Aujourd’hui, c’est le début de ce chemin que l’on ferme à ces vieux riverains et à d’autres récemment installés.
Une barrière leur en empêche l’accès. Certains vieux se souviennent : « Et dire que c’est nous qui l’avons fait et maintenant on ne peut plus passer ! »
On prétexte la dangerosité de l’endroit alors qu’il est très difficile de se croiser en voiture bien en amont. Mais ne serait-ce pas plutôt la tranquillité de quelques-uns dont il s’agit ? Il est vrai que de nos jours l’intérêt individuel prime sur le collectif.
Les temps changent… »
Témoignage du passé d’une habitante du quartier
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