Millau. Les lignes ferroviaires de proximité au cœur du débat

Fanny Alméras
Fanny Alméras
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[dropcap]V[/dropcap]endredi 10 décembre, Jean-Luc Gibelin vice-président de la Région Occitanie chargé des mobilités a fait une halte à Millau pour une réunion publique afin d’évoquer la réouverture de la ligne de train de l’Aubrac et de la ligne Millau Séverac Rodez.

Aux côtés d’Emmanuelle Gazel, le vice-président a réaffirmé l’engagement de la Région Occitanie.

Ce n’est pas une bataille facile, mais nous l’avons prise à bras le corps depuis le mandat précédent en faisant des choix politiques qui s’inscrivent dans la durée ».

Ainsi, la Région a récemment voté 6 M€ en ce sens. Ils serviront à financer en grande partie des travaux et des études, mais aussi un point d’arrêt à Paulhe et la rénovation de la gare de Millau payée en intégralité par cette enveloppe.

Jean-Luc Gibelin a expliqué « maintenir la pression sur l’État pour qu’il s’engage durablement sur la ligne du train Aubrac et ne rien lâcher quant aux désaccords persistants avec SNCF Réseaux ». Là aussi la Région attend des actes sur le long terme.

Il semblerait que les bruits de couloirs annoncent cependant une bonne nouvelle venant du Premier ministre en ce début de semaine et « qu’un accord soit prochainement signé ».

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La proximité au cœur des débats

Devant un parterre d’association d’usagers, d’élus, de cheminots, de syndicalistes et d’usagers, un temps d’échange a été consacré aux questions de l’assemblée en fin de rendez-vous.

Des questions d’ordre pratique ont été évoquées comme la place des vélos dans les trains, l’accessibilité, le nombre de trains quotidiens ainsi que le retour du train de nuit jusqu’à Paris ou encore la mise en place de trains évènementiels pour faire venir une clientèle nouvelle.

Mais au cœur des préoccupations, c’est l’avenir des lignes régionales et des TER (Train d’Équilibre des Territoires) qui occupait les esprits. Alors qu’on pensait que la crise sanitaire allait plomber les transports en commun et notamment les déplacements en train, le vice-président a rappelé que c’est l’effet inverse qui s’est produit dans la Région et que de plus en plus de jeunes de 16 à 26 ans ont opté pour ce moyen de transport.

« 35 voyageurs sur 100 ont moins de 26 ans, ces chiffres tordent l’idée que nous faisons du train pour les vieux et cette progression est une perspective pour le TER ».

Le budget des mobilités est le plus important de la Région, en Occitanie l’engagement de la Région est même une exception régionale sur certains dossiers hors de son champ de compétences. Le bras de fer engagé avec l’État n’est que le début d’une route qui sera longue, des dizaines d’années seront nécessaires pour une rénovation pérenne et la mise en place d’un réseau qui mettrait les lignes de proximité au cœur du dispositif des mobilités sur les territoires.

La présidente de Région Carole Delga a fixé un cap en 2021 avec le lancement d’un « Plan rail pour réaliser les travaux indispensables à la sauvegarde du réseau ferroviaire et atteindre un objectif de 100 000 voyageurs d’ici 10 ans ».

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