Depuis des décennies, le Sud-Aveyron dispose de deux hôpitaux publics. Les chiffres démontrent que la population de ce territoire n’a pas diminué. Par contre, et c’est une avancée sociale, les habitants vivent plus longtemps, ce qui, ajouté au progrès des sciences et des techniques, accroit les besoins de santé publique et nécessite une augmentation qualitative et quantitative de l’offre de soins et des structures d’accueil.
C’est un enjeu de civilisation qui depuis des années oppose ceux qui considèrent que les hôpitaux publics sont un bien commun majeur pour toutes et tous et ceux pour qui le profit prime sur l’humain.
La pandémie qui depuis 2 ans pénalise les peuples du monde, aurait dû ouvrir les yeux, ce n’est pas le cas pour ceux qui font le choix de la logique capitaliste, puisqu’ils continuent à imposer suppressions de lits, fermetures de services, d’hôpitaux de proximité, surexploitation et diminution du personnel soignant.
Ainsi, le Sud-Aveyron risque d’avoir dans les années à venir, un hôpital de moins en attendant le pire, puisque la loi Bachelot, jamais remise en cause, prévoit un seul hôpital pour 280 000 habitants, soit la population aveyronnaise. Ce recul de civilisation s’accompagne de promesses mensongères, comme cela a été le cas partout où ont été imposés des hôpitaux médians, au grand dam des populations concernées et trompées.
Il est d’ailleurs scandaleux de constater que cette arnaque sanitaire nous est imposée par l’ARS, bras armé du gouvernement, des élus de droite, mais aussi socialistes. Madame E. Gazel n’a pas jugé utile d’organiser une consultation ouverte à toutes les citoyennes et tous les citoyens concernés géographiquement avant de prendre position.
Sur un tel enjeu, le droit à la santé pour toutes et tous, se retrouver en accord avec des élus de droite ultra libéraux qui d’ailleurs la félicitent, quand on se dit de gauche, devrait l’interpeller. De même comme prétendre que la rénovation d’un hôpital coute trop cher alors que les milliards sont versés aux actionnaires ou dans les paradis fiscaux. Oui de l’argent il y en a, encore faut-il avoir la volonté politique d’aller le chercher là où il ruisselle et s’attaquer vraiment à la finance.
Les seuls combats que l’on est sûr de perdre étant ceux que l’on ne mène pas, les militants communistes continueront à alerter les populations du Sud-Aveyron, afin qu’ensemble nous gagnions le maintien et la modernisation de nos deux hôpitaux publics de proximité.
NB : Sur un autre sujet, mais lié au fonctionnement de l’hôpital, je ne saurais que conseiller à madame la directrice d’écouter avec respect les syndicats, leurs revendications, car eux ne se soumettent pas à des critères de rentabilité financière, mais défendent la dimension humaine des soins qu’ils ne limitent pas à des actes techniques.
André Perez – section de Millau du PCF
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