[dropcap]L[/dropcap]’Assemblée nationale vient d’adopter, en nouvelle lecture, le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal. Elle a ainsi redonné la charge du contrôle aux restaurateurs que les anti-passe ont décidé d’aller rencontrer pour leur nouveau samedi de mobilisation.
La tournée des bars
Si le projet de loi du passe vaccinal est adopté en l’état par le Sénat et validé ensuite par l’Assemblée nationale, les restaurateurs pourront désormais vérifier l’identité des clients qui présenteront leur passe vaccinal (ou passe sanitaire pour les 12-16 ans.) Le collectif des anti-passe local a décidé d’aller à leur rencontre pour d’une part « leur expliquer pourquoi ils sont contre le passe vaccinal et pour leur apporter un éclairage différent et une autre vision de la situation actuelle ».
C’est une petite délégation qui était chargée d’entrer dans les bars, une petite victoire pour ceux qui en sont privés depuis de longs mois, même sans consommer.
La tournée des grands ducs n’aura pas duré très longtemps, la plupart des bars étant fermés sur leur parcours et les échanges ayant souvent été écourtés par les restaurateurs au travail, mais qui pour la plupart, les ont quand même écoutés.
C’est avec le panneau « entrez libres » à la main que les manifestants sont entrés au cinéma la vieille du rassemblement. Vendredi soir, un petit groupe d’entre eux qui manifestait devant avait déjà réussi à se faire admettre exceptionnellement au cinéma de Millau pour l’avant-première du documentaire « Micmac à Millau ».
« Ici pays de résistance »
À 14h, le cortège s’est réuni sur la place Foch devenue malgré elle, l’Agora du samedi, et le rendez-vous hebdomadaire a commencé par les traditionnelles prises de parole.
Léon Maillé, figure larzacienne de la révolte locale a rappelé aux 80 personnes présentes que l’histoire avait « toujours donné raison aux résistants depuis un demi-siècle de luttes locales et qu’il ne fallait pas se laisser manipuler ». Citant les grands combats historiques menés sur le territoire comme la lutte du Larzac, le fauchage des OGM, le projet de gaz de schiste, et le non moins célèbre démontage du McDo de Millau qui ont tous fait reculer les dirigeants et capoté les projets, il s’est interrogé :
Après McDo, Monsanto, la société texane Schuepbach, maintenant, c’est Pfizer qui veut nous faire croire à son produit miracle appelé vaccin. Hélas, on sait maintenant qu’il n’a qu’une efficacité douteuse et des inconvénients cachés. Qui peut croire sur parole Pfizer, l’entreprise la plus condamnée au Monde ? »
Malgré une semaine riche en rassemblements, grèves et actions syndicales locales, la mobilisation, bien que moins importante que samedi dernier est toujours là, « ils sont là, ils sont là et ils seront là samedi prochain. »
