Comprégnac. La consultation citoyenne sur le parrainage à la présidentielle n’aura pas lieu

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[dropcap]L[/dropcap]a sous-préfecture de Millau s’est exprimée sur l’illégalité d’organiser une consultation citoyenne sur le parrainage aux élections présidentielles au cours de la semaine du lundi 21 au samedi 26 février prochain et au regard de l’injonction du Préfet du Var à mon homologue de Sainte-Anastasie-sur-Issole et sa décision de l’annuler. Je prends donc acte et bien évidemment respectueux des lois, décrets, arrêtés, directives… qui régissent notre pays : j’obtempère et cette consultation citoyenne n’aura pas lieu sous mon égide.

Toutefois, je tiens à préciser que je n’ignore pas les conditions indispensables pour pouvoir se présenter à la fonction suprême et plus particulièrement les 500 parrainages de sénateurs, députés, maires… rendus publics depuis 2016. A noter que le Conseil constitutionnel note une baisse des élus habilités à parrainer en passant d’environ 36 % en 2012 à environ 34 % en 2017. Dans près de trois quarts des cas, il s’agissait d’élus communaux et intercommunaux.

De même, je réaffirme que je n’ai aucune appartenance politique. Ce positionnement contribue à faciliter la vie quotidienne des femmes et des hommes de notre commune.

Bien évidemment, le parrainage d’un candidat est un acte personnel et volontaire sans aucun intérêt mercantile, mais qui – dans les modestes communes apolitiques – engage l’ensemble de la population et non seulement le maire.

En effet, les candidats issus de grandes formations politiques n’ont nul besoin de battre la campagne pour recueillir les 500 sésames : d’ailleurs aucun ne m’a sollicité. Mais dans le même temps, notre commune fait partie d’une communauté de communes, d’un canton, d’un département, d’une région, de la France… et ne peut mener des projets communaux qu’avec et grâce au soutien de ces mêmes entités. Puis-je me permettre – seul – de déplaire à l’une ou plusieurs de ces strates géographiques, sans mettre en péril tel ou tel projet communal ? La réponse est non.

Ces situations mettent en lumière la question sur la réinstauration du secret absolu des parrainages au nom de la démocratie de terrain et de la liberté.

Olivier Julien,
maire de Comprégnac

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