[dropcap]L[/dropcap]es enseignants, les parents d’élèves font cause commune pour protester contre l’insuffisance des moyens octroyés par la DGH (dotation globale horaire) tombée pour la rentrée prochaine.
La DGH représente le nombre total d’heures d’enseignements allouées aux établissements chaque année. Moins il y a d’heures :
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- plus les conditions d’enseignement et la qualité des apprentissages se dégradent.
- sans une DGH qualitative, comment exercer la mission de professeur principal, de coordinateur, de proposer des projets collectifs et transversaux ?
- moins la gamme de propositions d’options notamment est large.
- moins la proposition de dédoublement des groupes et la mise en place de groupes de soutien sont possibles.
- plus il est difficile de conserver la continuité pédagogique du dispositif du bilinguisme espagnol notamment. Le Label Euroscol pourrait-il devenir un dispositif sans avenir ?
- plus les professeurs sont amenés à utiliser des heures d’autonomie (3h) pour faire ce qui n’est plus doté. Sont amenés à faire une cuisine approximative avec les Heures poste (HP) trop faibles ,les heures supplémentaires annuelles (HSA), les heures supplémentaires effectives ( HSE), les compléments de services, etc.
- plus on est dans des comptes d’apothicaire sans prendre en compte l’humain où on voit des professeurs s’obliger un temps partiel, d’autres se plier en 4 pour assurer des compléments de services entre des établissements éloignés les uns des autres, etc.
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On est dans une logique comptable qui n’est ni viable ni tenable à long terme. On applique à l’éducation une politique de rigueur comme si l’école pouvait être traitée avec la froideur et l’indifférence de n’importe quel service financier.
Nos enfants ne sont pas des produits et surtout pas dans le contexte actuel. Ils ont plus que jamais besoin d’apprendre, de s’épanouir , d’être soutenus dans leurs apprentissages, dans leurs projets d’avenir avec la plus grande équité ce qui n’est plus garanti selon les établissements et selon que l’on soit en milieu rural ou urbain.
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La crise sanitaire nécessite des créations de postes en masse pour faire face à ses conséquences immédiates et à venir. On ne doit pas assister à la fermeture de classes, à la suppression de postes, d’options, etc. Cette école en mode dégradé aggrave les inégalités scolaires et sociales.
Soyons tous vigilants, mobilisés. Empêchons, par une action collective aidée par tous nos élus, la dégradation pérenne de notre système éducatif. Parents si vous souhaiter être informés une réunion d’information vous sera proposée par la FCPE dont la référente est Isabelle Pin qui se tient à votre disposition au 06 82 29 23 26 ou fcpemillau@wanadoo.fr.
Karine Haumaitre, élue municipale
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