Millau. La ComCom adopte une motion de soutien aux salariés de la SAM

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[dropcap]R[/dropcap]appelons tout d’abord le combat des 350 salariés de la SAM à Viviez, dans l’ouest-Aveyron, qui ont été licenciés très récemment. Ils occupent leur entreprise depuis plusieurs mois. La situation remonte à l’année 2019 avec le retrait du groupe chinois JinJiang qui n’a pas tenu ses engagements en termes d’investissement. Il s’en est suivi la mise en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité.

En novembre 2021, après 300 jours de mobilisation, de lutte, d’actions, une solution de reprise par le constructeur français Renault, seul client de la fonderie, était soutenue financièrement par l’Etat, premier actionnaire de Renault, et la Région Occitanie sous forme de prêts et des subventions pour un montant de 9 millions d’euros. La sortie de crise semblait alors réelle et crédible pour les salariés.

Cependant, Renault a annoncé le 23 novembre 2021 ne pas soutenir le seul repreneur encore en lice devant le tribunal de commerce de Toulouse ce qui a mis fin à tout espoir de reprise d’activité sur le site. « Il apparaît que Renault tout comme d’autres constructeurs, est engagé, dans une stratégie visant à augmenter ses marges tout en délocalisant ses productions dans des pays à bas coûts entraînant le sacrifice de tout un bassin de vie et au mépris des savoir-faire », a déploré Thierry Perez qui présentait la motion.

Le 12 janvier dernier, près de 600 personnes se sont retrouvées devant le ministère de l’Économie où une délégation a été reçue par le ministre Bruno Le Maire. Les salariés ont demandé la réindustrialisation du site et une indemnité supralégale de licenciement à leur unique donneur d’ordre.

« Au-delà du soutien sans faille des élus du bassin, c’est tout un territoire qui se mobilise aujourd’hui pour que des emplois soient proposés aux salariés dans les entreprises en tension de la Mecanic Vallée mais aussi pour que ce site retrouve une vocation industrielle, a déclaré le vice-président chargé du développement économique. Ce sont les raisons pour lesquelles il est proposé au Conseil de la Communauté d’adopter une motion en soutien aux salariés de la SAM afin d’exprimer tout son soutien aux salariés de la SAM et à leurs familles, de dénoncer la décision de retrait du constructeur Renault malgré les engagements financiers de la Région Occitanie et de l’État, de demander à l’État de jouer son rôle de maintien des emplois dans les territoires sinistrés afin de redonner une vie à ce site industriel. »

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