[dropcap]A[/dropcap]vec 1554 votes, le projet de jardins partagés avait été largement plébiscité lors de la votation citoyenne du mois de février 2021. Un an après, la première parcelle a été aménagée et recevra bientôt les premiers jardiniers amateurs.
Les travaux
Le projet consistait à aménager une vaste parcelle de terre sur la rive droite du Tarn, boulevard Jean Gabriac. C’est l’entreprise Ladet qui a réalisé les travaux d’aménagement du site au mois de mars 2022 en préservant autant que possible certains végétaux replantés à proximité entre la route et les jardins.
Yvan Dutheil, chef de projet urbain, « met en avant la qualité du travail de l’entrepreneur à un coût limité qui a permis de dégager 4000 € d’économie prochainement investis sur les deux autres projets de jardins partagés ».
Équipé d’un système d’alimentation en eau grâce à un puit qui capte l’eau d’une source, d’une clôture et d’un portail d’accès, le terrain de 2700 m2 a été divisé en un peu plus de 40 parcelles de 50 m2, destinées aux familles millavoises.
Cathy Jouve conseillère municipale déléguée à l’écologie se réjouit de l’ouverture prochaine des jardins partagés aux familles.
Ce projet a été déroulé en harmonie avec les services de la ville, l’entreprise Ladet et les membres de l’association. Situés à proximité du centre-ville et accessibles par tous les moyens de transport, ces jardins partagés seront la rampe de lancement des autres jardins ».
Une gestion associative
Comme ceux de Millau-plage, les jardins fonctionneront sous gestion associative. C’est l’association « Terres partagées millavoises » constituée récemment qui sera chargée de la gestion de la parcelle au bord du Tarn et des deux autres, quartier de Cantarane et avenue de l’Aigoual.
Une charte élaborée collectivement conditionnera l’accès et l’utilisation des parcelles et fixera une adhésion annuelle.
Cinq jardiniers installés historiquement sur le terrain et délogés le temps des travaux pourront réintégrer les lieux et 40 familles se verront prochainement attribuer par tirage au sort chacune un lopin de terre pour une durée de trois ans au départ, mais très certainement renouvelable.
Une parcelle de 120 m2 en bout de terrain sera collective ou associative, son usage reste encore à déterminer.
Tests et culture bio
Les jardins seront cultivés en bio, sans aucun produit chimique. Des tests effectués sur l’eau d’arrosage ont montré sa qualité puisque selon les normes en vigueur elle pourrait être qualifiée de « potable ». De la même manière, les sols ont subi des analyses qui n’ont révélé aucune pollution.
Des composteurs seront également installés ainsi que des coffres bas pour que les jardiniers rangent leurs outils, les cabanons étant interdits en zone inondable.
Bien au-delà de la culture de la terre, ces jardins partagés prendront racine au cœur des valeurs qui les portent. La solidarité, le lien social et le partage des connaissances entre les générations et les cultures seront le socle commun de ces potagers familiaux.