« Le 7 avril 2022 en conseil municipal de Millau, les élus étaient appelés à voter pour le nouveau premier adjoint Michel Durand. Ce vote à « bulletins secrets » intervenait suite à la démission de Thierry Perez Lafont de son poste de 1er adjoint, sa santé ne lui permettant aujourd’hui de n’assurer que le poste de 7e adjoint et de vice-président de la communauté des communes.
Le dépouillement de ce vote montre que trois élus de la majorité d’Emmanuelle Gazel ont voté nul et deux ont voté blanc. Michel Durand a été élu avec seulement 20 voix alors qu’en toute logique il aurait pu être élu avec les 25 voix de sa majorité.
Quelques jours plus tard, trois élus de la majorité Gazel annoncent leurs démissions et les expliquent :
- n’être plus en symbiose avec les prises de position de l’équipe en place – la ferveur de la campagne est vite retombée et on est en désaccord et on ne comprend pas les choix d’E. Gazel au sujet de l’hôpital et du SILEX
- l’attention qui devait être portée au personnel communal n’a pas été à la hauteur, la plupart sont en souffrance
- regretter d’apprendre les choses au dernier moment, tout est ficelé d’avance
Si depuis plusieurs semaines un vent de colère et d’incompréhension soufflait au sein de la majorité Gazel, quelle est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ?
Cette élection de M. Durand avec seulement 20 voix pour et surtout le fait que 5 élus de la majorité n’ont pas voté pour, semble avoir irrité Mme Gazel. Les votes étant à bulletins secrets qui de sa majorité avait pu, avait osé, s’opposer à son choix de maire. Alors pour le savoir comme au temps de l’inquisition, Me. Gazel à l’issue du conseil municipal convoque ses élus et leur demande, devant l’assemblée réunie, quel a été leur vote « secret ». C’est encore une fois la vision de la démocratie de Me. Gazel.
Alors oui Martine Mananet, Angelina Okome Ousouka Latorre, Jean-Louis Jallageas, je salue votre courage politique de ne pas cautionner cette vision de la démocratie. Mais je me pose des questions sur d’autres élus en place ou à venir, syndiqués qui défendent les hôpitaux de Millau et Saint-Affrique, les cheminots, la fonction publique.
Comment pouvez-vous accepter cette dictature et cette mise en souffrance du personnel. Comment pouvez-vous accepter que votre liberté de penser ne soit pas respectée. Quelle aurait été votre réaction si vos directions respectives avaient demandé à vos collègues de dire leur choix de vote ?
Alors oui du courage pour certains, mais de la compromission pour d’autres pour garder leurs mandats d’élus ».
Jean Michel Sudres
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