[dropcap]C[/dropcap]’est un vernissage quasiment improvisé de l’exposition « Millau d’Antan » qui a eu lieu mercredi 20 juillet en début de soirée boulevard Sadi Carnot, mais auquel la maire de Millau tenait particulièrement.
Cette exposition mérite d’être valorisée et c’était l’occasion au travers de ce moment de redonner du sens à cette animation et de la replacer dans un contexte plus large avec les autres animations et tout ce qui est mis en place ces derniers temps autour du centre-ville apaisé ».
C’est sur une idée de Nadège Grimal, la directrice du service communication de la Communauté de communes et de la Ville de Millau que l’exposition « Millau d’Antan » a vu le jour.
Les photos font partie du fonds des archives de la Ville de Millau. À ce sujet, Emmanuelle Gazel a souligné le travail de Françoise Galès sa directrice et a rappelé devant la porte du bâtiment le projet des archives qui vont être déplacées et installées au sous-sol du Créa : « on s’est dit que c’était une bonne entrée en matière d’être ici et de montrer ce qu’on peut faire, ce qu’on peut donner à voir sur notre patrimoine ».
Les visuels datent du XXe siècle et proviennent tous de l’immense collection de cartes postales de Pierre Costecalde ce passionné qui les collectionne depuis son plus jeune âge.
Le changement
Un côté du boulevard retrace une partie de l’histoire ouvrière de Millau de ses ganteries et mégisseries. De l’autre, les places millavoises et des quartiers du cœur de ville d’un autre temps sont exposés au regard des passants transportés dans une autre époque.
Une époque depuis laquelle Millau a évolué et changé de visage et qui n’est pas sans rappeler que cette exposition s’inscrit justement dans une volonté de changement.
« Devant ces photos, on se dit que le changement est possible, les habitudes et la vie ont changé en un siècle et tout ce qu’on est en train d’impulser c’est aussi pour continuer ces changements en les rendant vertueux » a précisé la maire de Millau en évoquant l’actualité de ce début d’été due au dérèglement climatique qui engendre la canicule, l’assèchement des cours d’eau et des incendies.
Si on ne savait pas encore qu’on se rapprochait du mur, là on est vraiment très, très proches. En plus des grandes décisions qui doivent être prises au niveau national, je crois que chacun a sa part à faire, je crois beaucoup à l’effet Colibri, chacun doit amener sa goutte d’eau pour éteindre le feu. Localement, ce qu’on a choisi de faire pour l’écologie, la piétonnisation, favoriser les mobilités douces… c’est la contribution de la Ville de Millau à cette prise de conscience environnementale indispensable ».
Face aux critiques engendrées par le projet de piétonnisation et de zone apaisée mis en place depuis le 14 juillet, l’édile a demandé aux Millavois « un peu d’indulgence » : « je lis parfois qu’on serait intransigeants et pas à l’écoute. Je crois plutôt qu’on a un cap, une responsabilité par rapport aux générations futures. Quand on est élu, soit on cherche la réélection et on ne mène pas ce type de projet, soit on fait partie de ceux qui sont responsables pour les générations à venir et qui font leur part du travail pour vivre dans un monde meilleur ».