« Le fait qu’un projet soit participatif et présenté comme écocitoyen ne donne pas le droit aux citoyens de détruire l’environnement dont ils ont hérité : la protection de la biodiversité est une cause nationale, la plus importante de toutes car elle engage l’avenir des générations futures. Surtout dans un département déjà comptabilisé comme étant largement à « Énergie positive »…
Quand une collectivité s’est engagée, de bonne foi dans un processus dont elle ne connaissait pas tous les risques, le rôle de l’État est de l’aider à trouver des solutions financières appropriées qui ne mettent pas en danger la biodiversité dans cette zone si sensible. Les services de l’État et l’autorité environnementale ont toujours été clairs sur la sensibilité particulière de cette zone de Verrières et marqué leur réticence sur ce projet. Ils l’ont maintes fois écrit, et ils ne doivent donc pas être mis devant le fait accompli.
La séquence ERC (Eviter-Réduire-Compenser) impose de prendre en compte les cycles de reproduction des nombreuses espèces protégées (et faisant pour certaines l’objet d’un Plan National d’Actions) et de mesurer les risques après Evitement, ce que confirment les jurisprudences les plus récentes du Conseil d’État.
La législation sur l’environnement ne doit pas être bafouée pour servir des intérêts financiers quels qu’ils soient. Aussi ce projet doit être totalement évité.
Ce projet peut être évité, car il n’a rien d’urgent : en effet, vos lecteurs le savent-ils ? Le Président de la République, conscient des risques de l’éolien pour l’environnement, a pris à Belfort le 10 février 2022 un engagement officiel de freiner l’éolien terrestre en étalant ses objectifs jusqu’en 2050.
L’enquête publique se poursuit jusqu’au 30 juillet, et il est possible de déposer des observations ici ».
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