La piétonnisation n’était pas à l’ordre du jour du conseil municipal du jeudi 29 septembre. Toutefois, une question diverse soumise par Christelle Sudres-Baltron a permis d’évoquer le sujet en fin de conseil.
« Le conseil municipal réuni ce soir est légitime pour connaître les résultats de l’expérimentation et la suite que vous comptez donner à cette expérimentation », a interrogé la conseillère d’opposition.
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C’est Emmanuelle Gazel qui a répondu sur ce sujet. « On analyse plusieurs éléments. D’abord les commentaires qui nous sont donnés au travers de notre plateforme et d’outils manuscrits qui sont disponibles à la mairie. Nous avons 200 contributions qui nous sont arrivées. On travaille aussi à partir de nos rencontres avec les gens dans la rue, au marché, à partir de nos rencontres avec les commerçants. Mais il y a aussi des éléments beaucoup plus factuels, moins sur le ressenti, qui comptent aussi dans l’analyse. Ce sont par exemple les flux ou encore les sonomètres. On a déjà vu des choses qui fonctionnaient bien, d’autres qui fonctionnaient moins bien. Donc on commence à échafauder un scénario, mais qui pour le moment n’est pas encore fini. Je vous invite, vous aussi, sans aucune malice, à proposer votre vision des choses, parce qu’elle alimentera aussi notre réflexion. J’en profite pour revenir sur l’étude du CNAM, elle va dans le même sens que les conclusions qui sont mises en œuvre aujourd’hui. Piétonniser la zone entre Capelle et Mandarous et piétonniser le Mandarous. On s’est inspiré de cette étude au moment de la première expérimentation, c’est-à-dire de celle de l’année dernière. Ce n’est pas seulement une concertation qu’on met en place pour cette piétonnisation, on va largement au-delà. Ce sont des expérimentations, un process beaucoup plus élargi et à l’écoute. Je pense qu’on est au bout dans ce qu’on pouvait faire en matière d’écoute, des habitants, des commerçants et couplé avec les données objectives que j’ai évoquées. Le scénario final sera présenté au début du mois d’octobre parce que nous attendons encore les données du mois de septembre, notamment sur les stationnements. »
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« Par rapport à votre inquiétude sur les commerces, je voulais dire qu’on partage ces inquiétudes, a assuré la maire de Millau. Mais ce serait malhonnête de laisser penser que les commerces vont mal pour la seule raison de la piétonnisation. Aujourd’hui, c’est la France entière qui va mal. On a une crise climatique qui nous a particulièrement touchés. Quand il faisait 40 degrés, c’est malhonnête de dire que la ville était vide parce qu’il y avait la piétonnisation. Il y a eu l’incendie, qui a empêché les touristes de venir et fait partir d’autres touristes. Évidemment la saison 2022 n’est pas une saison dont on gardera un souvenir impérissable, malheureusement. Une crise qui s’additionne à la crise du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, on consomme moins, c’est une tendance générale. Quand notre manager de centre-ville compare avec les villes qui n’ont pas la piétonnisation ou même les commerces en dehors de la zone de piétonnisation, le constat est tout aussi difficile. On est au côté des commerçants. On travaille avec eux, en mettant en place des actions d’aides directes. On sait que la période est compliquée. Le scénario qui sera proposé prend en compte cette situation. »
Une conférence de presse concernant la piétonnisation est prévue le mardi 11 octobre.