Saint-Georges-de-Luzençon. Ils se battent pour sauvegarder le patrimoine local « La Cascade »

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L’Association de défense de la Chaussée du Moulin de Paillès dite « La Cascade » a succédé en juillet dernier au Collectif pour la Sauvegarde de la Chaussée de Saint-Georges-de-Luzençon qui avait été créé dès l’annonce du projet de destruction de la chaussée.

Cette nouvelle entité se structure en créant une direction collégiale et en se dotant d’un siège social (Association de Défense de la Chaussée du Moulin de Paillès dite « La Cascade » 27, rue Fontaine Vieille 12100 Saint-Georges-de-Luzençon).

Elle s’étoffe en lançant une campagne d’adhésion, 58 adhésions sont enregistrées au 1er octobre 2022. Depuis, l’association a aussi initié une pétition en ligne sur le site internet de Green Voice (4624 signatures au 04/10/2022). Il y a quelques jours, une cagnotte a également été mise en ligne sur le site internet Helloasso (31 donateurs au 01/10/2022).

Mais surtout, parmi ses dernières actions, l’association a fait déposer fin août 2022 par le cabinet d’avocats Huglo-Lepage un recours devant le tribunal administratif de Toulouse pour faire invalider l’arrêté préfectoral pris le 6 mai 2022.

L’historique réalisé direction collégiale de l’association

« Ce projet de création d’une zone d’expansion des crues (ZEC) porté par le SMBVTAM et la majorité municipale de la commune est nuisible tant au plan patrimonial (Cascade construite au XVIIe siècle) qu’environnemental (destruction du biotope d’espèces protégées).

Le projet « ZEC » et l’arrêté préfectoral prévoient :

  • de raser la Chaussée du Moulin de Paillès, « la Cascade » ;
  • de curer, d’inciser et de reprofiler le lit mineur de la rivière, le Cernon, sur plus de 600 mètres linéaires ;
  • de réaménager les berges de la rivière en arrachant et dessouchant plusieurs centaines d’arbres ;
  • de construire une passerelle (287 919 euros TTC) qui enjambera le Cernon en lieu et place de « la Cascade » ;
  • de créer rive gauche une ZEC sur 3 ha de terres agricoles fertiles ;
  • de réaliser un aménagement paysager du site des Rivières ;
  • de replanter des arbustes et des baliveaux ;
  • de faire réaliser, avant de commencer les grandioses travaux de génie civil, par l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) une fouille d’archéologie préventive (printemps 2023) au niveau de « la Cascade » (coût estimé à environ 60 000 euros TTC).

Le coût financier de ce projet « ZEC » est pharaonique. Il est entièrement subventionné par des fonds publics (Agence de l’Eau Adour-Garonne, CC MGC et Région Occitanie). Il est estimé à plus de 1,3 million d’euros TTC.

Il est évident que la réalisation de ce projet « ZEC » ne permettra pas de réduire de manière significative la vulnérabilité du village face aux crues sévères du Cernon (les quelques habitations construites en zone inondable dans le lit majeur du Cernon seront toujours impactées lors des inondations), mais il entraînera la destruction d’un site archéologique majeur : la chaussée du moulin de Palliès.

Le coût financier de la procédure judiciaire engagée par l’Association étant très important, toutes les contributions même les plus symboliques seront les bienvenues ».

 

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